Gabon: le drapeau national piétiné par un prophète au lendemain de sa célébration au nez et à la barbe de Linda Bongo Ondimba

Le contraste entre l’attitude du président de la République s’inclinant face au drapeau et celle de Joel Tatu et Linda Bongo respectivement autour et complice de l’outrage au drapeau national © DR montage Dépêches241

Libreville le 15 août 2022 – ( Dépêches 241). Outrage au drapeau et à la Nation. C’est assurément ce qu’il convient de retenir des images qui se sont partagées comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux où y voit un prophète congolais le dénommé Joël Francis Tatu, marchant sur le drapeau gabonais pendant la convention nationale de la Délivrance effectuée au Jardin botanique. Une image dégradante et innommable qui a provoqué l’ire des Gabonais à la vue notamment de la magistrate du siège Linda Bongo Ondimba, avilie par sa foi et assistant complice, à la profanation d’un symbole de la République au lendemain de la célébration de celui-ci. 

L’image est forte, expressive et représentative du caractère hautement important de l’acte mais surtout de la charge symbolique du drapeau national. Cette image, c’est celle du président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba en compagnie des membres du gouvernement, des institutions de la République et de l’armée, s’inclinant devant l’étendard nationale ennobli par ses couleurs Vert-Jaune-Bleu, pendant la célébration de la journée nationale du drapeau. 

Nul besoin de préciser, à la vue de ces images et de la journée qu’on consacre à la célébration du drapeau national pour comprendre qu’il symbolise les valeurs de la République d’Union de Travail et de Justice. Pourtant c’est bien le drapeau national sous le prisme de la foi et de la religion qui a été bafoué et traîné dans la boue par un homme, en l’occurrence le prophète congolais Joël Francis Tatu, pendant l’organisation d’une convention nationale de délivrance le 10 août dernier. On y voit ce « fossoyeur de l’espoir », dont les frasques et les inconduites sont connues, marcher sur le drapeau gabonais sous le regard complice de la magistrate Linda Bongo Ondimba du reste sœur du président de la République. 

Une attitude humiliante et inconcevable d’autant plus que cette infamie intervient au lendemain seulement de la célébration de la journée du drapeau à travers laquelle, le numéro un Gabonais a rappelé à tous, la considération qu’il est tenu d’accorder au drapeau national. « Aimer son pays, c’est respecter son Histoire, sa Culture, ses Institutions, ses valeurs qui sont incarnées à travers les couleurs de notre drapeau. Aimer son pays, c’est, par ses paroles, lui témoigner son attachement, et, par ses actes, contribuer à son développement » a écrit Ali Bongo Ondimba. 

Le drapeau gabonais pour le rappeler symbolise les valeurs de la République. Ces valeurs sont ancrées dans la culture gabonaise, font partie de notre ADN et appartiennent en définitive à chaque citoyen. Il est inconcevable qu’un homme, fût-il au service de Dieu vienne profaner en pays étranger, un symbole célébré par ses institutions et la plus haute autorité de ce pays. Le tout sous le regard complice de plusieurs compatriotes, dont Linda Bongo Ondimba, magistrate du reste, abrutie par la religion qui leur a fait oublier les fondements de la République. 

Une ignominie condamnée par Marc Ona Essangui, leader de la société civile, outré et choqué par l’attitude de l’homme d’église et de toutes les personnes présentes à cette convention. « On vient à peine de célébrer la journée du drapeau qu’un feyman dit de dieu le piétine en même temps que les billets de banque. Ainsi le Gabon peut être piétiné par les vendeurs d’illusions », a-t-il indiqué sur sa page facebook. 

Le prix Goldman pour l’environnement est allé plus loin en relevant l’incohérence de l’attitude des institutions et du gouvernement apathiques devant l’affront fait au drapeau face auquel ils se sont inclinés vingt-quatre heures plus tôt. « Que veut-on faire de ce pays ? Comment les gens qui disent défendre la patrie peuvent tolérer de telles humiliations ? Et le ministre de l’intérieur regarde sans la moindre réaction, lui qui n’hésite pas à embastiller les honnêtes citoyens combattants pour les libertés fondamentales. Scandaleux. J’ai la rage », a-t-il ajouté, un brin désabusé. 

Le gouvernement et les institutions de la République doivent tirer les enseignements d’une telle humiliation qui n’a pour seul effet que de porter atteinte au crédit de la Nation. Avec lui, Linda Bongo Ondimba fonctionnaire du ministère public et investie par le pouvoir exécutif de la mission de rendre la justice pour un outrage au drapeau dont elle s’est même rendue complice. 

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