Libreville, le 19 août 2023-(Dépêches 241). Un collectif de citoyens, tous bords politiques confondus, a, via un manifeste, exigé la libération du syndicaliste Jean Rémy Yama. Occasion pour la société civile de condamner le « silence complices », des représentants des Nations-Unies, face aux violations flagrantes des droits de l’homme au Gabon.
C’est au travers d’un manifeste, dont Dépêches 241 a reçu copie, qu’un collectif regroupant des acteurs politiques, des membres de la société civile, des chômeurs et artistes de toutes sensibilités confondues, a exigé la libération du syndicaliste Jean Rémy Yama, incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis le 02 mars 2022.
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Les signataires dudit manifeste expliquent leur motivation : « le présent manifeste est motivé par ce qui désormais apparaît aux yeux de nous tous comme une stratégie politico-judiciaire visant à physiquement éliminer, par la dégradation de son état de santé, un gabonais, président de la plus grande centrale syndicale gabonaise, et figure de proue de la société civile gabonaise, le président Jean Rémy Yama », a-t-on pu lire. Ce plaidoyer vise également à interpeller les Nation-Unies, dont le « silence complice » face aux violations flagrantes des droits de l’homme aux Gabon exaspère les acteurs de la société civile.
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Rappelons que le syndicaliste Jean Rémy Yama a été placé sous mandat de dépôt pour abus de confiance et escroquerie dans le cadre de l’affaire Sci-Serpentin. Cette affaire classée sans suite en 2019 à refait surface avec l’actuel procureur de la République, André Patrick Raponat, soupçonné par une partie de l’opinion, de servir les intérêts de l’Exécutif.