Prison centrale: le silence coupable d’Antonella Ndembet face aux conditions de détention inhumaines des BLA-Boys

Erlyne Antonella Ndembet ne semble pas préoccupée par les conditions de détention de Brice Laccruche Alihanga and cie © DR

Libreville, le 02 septembre 2022 – (Dépêches 241). Maintien en isolement, tourture et humiliations. Ces mots ne sont pas suffisamment graves pour décrire les conditions de détention des BLA-Boy, incarsérés à la prison centrale de Libreville depuis plus 2019. Pas plus qu’ils n’interpellent la ministre de la Justice chargée des droits humains Antonella Ndembet, manifestement  vautrée dans un silence coupable ou presque complice. 

Incarcérés depuis 2019 à la prison centrale de Libreville pour des faits de corruption et détournement de fonds publics,  les anciens collaborateurs du chef de l’État Ali Bongo Ondimba, depuis connus sous le nom des BLACK-Boys, dénoncent sans relâche des conditions de détention inhumaines, des tortures et un long maintien en isolement. Ces dénonciations, souvent amplifiées par leurs avocats, se heurtent manifestement au silence coupable d’Antonella Ndembet, ministre de la Justice, chargée des Droits humains. 

Déjà condamné à 05 ans de prison pour faux et usage de faux, Brice Laccruche Alihanga, 42 ans, dépérit dans les geôles de la tristement célèbre prison de Gros Bouquet, rongé par une tumeur cancéreuse. Il y a quelques mois, c’est l’association Sos prisonniers Gabon qui montait au créneau en saisissant la ministre de la Justice, sur les conditions inhumaines de détention des détenus en isolement à l’annexe 1 où séjournaient depuis deux ans Ike Ngouoni, les frères Laccruche Alihanga, Patrichi Tanasa, Tony Ondo Obiang, Renaud Akoue Allogho et Justin Ndoundangoye entre autres. Sos prinoniers Gabon rappellait à cet effet que « même les détenus qui ont été condamnés pour crimes de sang, assasinats, viol sur mineur, bénéfient d’un meilleur traitement que les BLA-Boy ». 

À cours d’une conférence de presse tenue hier à Libreville, Anges Kevin Nzigou avocat de Patrichi Tanasa, informe que son client est confiné dans espace de 2m/2. L’ancien administrateur de Gabon Oil Company à été transféré dans le quartier disciplinaire « Chine populaire », qui compte  environ de 800 détenus dont plus de 300 condamnés après la tenue de son procès où il a écopé de 12 ans d’emprisonnement. Or  il existe au sein de la prison centrale de Libreville des quartiers exclusivement réservés aux cadres et aux fonctionnaires destinés à accueillir des prisonniers de la trempe des  BLA-Bloys. 

À Ange Kevin Nzigou  de préciser qu’il a déjà saisi à deux reprises la ministre Antonella Ndembet afin de faire cesser « ces brimades » qui ternissent l’image du Gabon sur la question du respect des droits humains. Le moins que l’on puisse dire, est que ces détentions aux allures de règlements de comptes ne reposent sur aucune base légale. 

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