Présence de deux ministres délégués aux Affaires étrangères: quel interêt ?

La nomination d’Herman Immongault a t-elle révélé la forfaiture des deux autres membres du gouvernement ?? © DR montage Dépêches241

Libreville, le 7 septembre 2022 (Dépêches 241). Le 1er septembre dernier, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Jean Yves Teale, a annoncé la nomination de Herman Immongault à la fonction de ministre délégué aux Affaires étrangères. Selon plusieurs indiscrétions, le nouveau membre du gouvernement devrait se charger des questions relatives au Commonwealth. Dans l’opinion publique toutefois, on s’interroge sur l’intérêt de nommer un nouveau ministre délégué aux Affaires étrangères, quand les préoccupations des Gabonais sont ailleurs. 

Après la sortie musclée d’Ali Bongo Ondimba qui s’était dit insatisfait des résultats de l’équipe Ossouka Raponda, lors du Conseil des ministres du 10 août, on attendait un remaniement gouvernemental de grande ampleur. Et pourtant, la montagne a accouché d’une souris plus que le 1er septembre dernier sur proposition du Premier ministre, Jean Yves Teale a annoncé la nomination par Ali Bongo, de Hermann Immongault à la fonction de ministre délégué aux Affaires étrangères. 

Fait inédit, le nouveau membre du gouvernement rejoint à la tête de la diplomatie Gabonaise, Michael Moussa Adamo et Yolande Nyonda. De quoi susciter dans l’opinion publique, des réflexions quant à l’intérêt de nommer un second ministre délégué aux Affaires étrangères, lorsque l’on imagine ce que cela peut coûter sur le plan financier au contribuable. Le tout, faut-il le rappeler, dans un contexte de tensions budgétaires. Des difficultés financières qui ont par exemple contraint le ministre des Sports a annulé les rencontres amicales de l’équipe nationale de football lors de la prochaine fenêtre internationale. 

LIRE AUSSI: Gabon: Ali Bongo nomme un 2e ministre délégué aux Affaires étrangères en la personne d’ Hermann Immongault

Hermann Immongault aurait été nommé ministre délégué aux Affaires étrangères en raison de sa maîtrise du dossier du Commonwealth. Interrogeons-nous. Michael Moussa Adamo et Yolande Nyonda, du reste deux intelligences réunies ne sont donc pas capables de gérer les dossiers relatifs au Commonwealth ? Sinon dans quel intérêt Ali Bongo a-t-il besoin de faire des contorsions administratives en nommant un second ministre délégué ? Si Michael Moussa Adamo et Yolande Nyonda sont incompétents sur la question du Commonwealth comme semble le faire présumer l’exécutif, pourquoi ne les remercie t-on pas directement ? Pourquoi ne pas nommer à ce poste la personne compétente capable de gérer tous les dossiers au lieu d’augmenter le train de vie de l’Etat par des nominations fantaisistes ? 

LIRE AUSSI: Remaniement gouvernemental: la montagne a accouché d’une souris

Dans tous les cas, l’intérêt de nommer un second ministre délégué aux Affaires étrangères suscite des interrogations chez les populations, dans la mesure où aujourd’hui, les préoccupations des Gabonais résident dans la question de la cherté de la vie ou celle de la précarité, beaucoup plus que dans celle relative à l’intégration du Gabon au Commonwealth. L’intégration du Gabon au Commonwealth qui selon plusieurs indiscrétions devrait pourtant être l’axe de travail prioritaire de Hermann Immongault. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*