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Accusé de complicité passive dans la tristement célèbre affaire de pédophilie qui a ébranlé le football gabonais, Pierre Alain Mounguengui séjourne depuis le 27 avril dernier, à la prison centrale de Libreville. Près de deux mois après sa mise en détention préventive, il s’impose la nécessité de tirer quelques leçons
Plusieurs mois après la sortie de l’ancien international gabonais qui avait dénoncé la tentative l’instrumentalisation dont il avait fait l’objet de la part de Rémy Ebanega, pour faire tomber le bureau fédéral en profitant du scandale de la pédocriminalité, le président de l’ANFPG s’est muré dans un silence effarant, presque complice. Une attitude qui contraste avec la teneur du communiqué qu’il avait rendu public 24 heures après les révélations de Stéphane Nguema, dans lequel il indiquait qu’une prochaine communication viendrait battre en brèche les révélations de l’ancien n°7 des Panthères du Gabon. A ce jour, il n’en est rien. A se demander pourquoi ?!
Fraîchement réélu à la tête de la présidence de la Fédération Gabonaise de Football, Pierre Alain Mounguengui répondra ce mercredi 21 avril à une conviction au B2 dans l’affaire dite Capello. Une convocation qui intervient quelques jours après sa brillante victoire et qui s’inscrit dans le prolongement de l’enquête menée par les autorités gabonaises dans laquelle collabore depuis plusieurs mois l’actuel patron du football gabonais.
Ce qui est un fléau à condamner avec la plus grande énergie du fait des vies brisées de certains jeunes « prisonniers » de leur passion pour le football, prend chaque jour au Gabon les allures d’un sujet de chantage et d’intimidation.
C’est par le biais d’un point de presse organisé à Louis dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville, que l’ancien international gabonais Stephane Nguema a fait des révélations glaçantes sur la problématique actuelle de la pédophilie dans le football gabonais. Ce dernier a en effet déclaré que Rémy Ebanega avec d’autres, à l’origine de cette bombe, lui avait proposé d’effectuer des faux témoignages, dans le dessein de faire tomber Fédération Gabonaise de football (Fegafoot) dirigée actuellement par Pierre Alain Mounguengui.
Dans un article paru hier dans les colonnes du journal The Guardian, le journaliste français Romain Molina a accusé Serges Ahmed Mombo, président de la Ligue de football de l’Estuaire, et par ailleurs intendant de l’équipe nationale, d’être un membre du réseau pédophile, auquel appartient Patrick Assoumou Eyi dit Capello. Lequel réseau aurait abusé sexuellement de nombreux jeunes footballeurs.
Le scandale de pédophilie qui ébranle actuellement le milieu sportif et partant la Nation gabonaise a conduit l’Observatoire Chrétien pour la Paix (OCP) par la biais d’une conférence de presse tenue ce jeudi 23 décembre, à interpeller le Chef de l’Etat. Une interpellation pour inviter Ali Bongo à joindre l’acte à la parole en déclenchant une opération appelée « Vautour » pour mettre sous les verrous les criminels sexuels comme ce fut le cas, il y’a quelques années, avec l’opération Scorpion lorsqu’il s’est agi de traquer les criminels aux cols blancs.
Au cours d’une intervention sur les antennes de Radio France International ce mardi, le journaliste Romain Molina, auteur des révélations sur le scandale Capello, a déclaré que plusieurs fédérations sportives gabonaises, pourraient être touchées par le phénomène de la pédophilie.
Cette fin d’année au Gabon est marquée par plusieurs dossiers liés à la pédophilie et aux pratiques obscures au sein du football gabonais. Des pratiques qui ternissent considérablement l’image du pays. Une situation qui n’a pas laissé de marbre Bruno Ecuele Manga, international gabonais qui par le biais d’une tribune s’est insurgé sur cette pratique en la condamnant avec la dernière énergie.
C’est l’information à retenir de la déclaration du ministre des Sports, Franck Nguema, ce vendredi à Libreville. Patrick Assoumou Eyi dit Capello, qui est depuis quelques heures au cœur d’un scandale de pédophilie dans le milieu du football gabonais, est suspendu de ses fonctions au sein de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). Aussi, une enquête sera diligentée afin de faire la lumière sur cette affaire, qui porte gravement atteinte à l’image du pays.
