Libreville le 7 Mars 2022 – ( Dépêches 241). C’est par le biais d’un point de presse organisé à Louis dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville, que l’ancien international gabonais Stephane Nguema a fait des révélations glaçantes sur la problématique actuelle de la pédophilie dans le football gabonais. Ce dernier a en effet déclaré que Rémy Ebanega avec d’autres, à l’origine de cette bombe, lui avait proposé d’effectuer des faux témoignages, dans le dessein de faire tomber Fédération Gabonaise de football (Fegafoot) dirigée actuellement par Pierre Alain Mounguengui.
L’ancien international Gabonais Stéphane Nguema est finalement sorti de son silence depuis qu’il avait annoncé en fin 2021, sa démission de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) dont il était du reste le secrétaire général. Démission pour laquelle aucune explication claire n’avait été donnée à l’opinion.
Les raisons, le joueur formé au Stade Rennais et passé par le Paris Saint Germain, les a finalement données à l’occasion d’un point de presse. Une décision prise après une longue période de réflexion au regard de la gravité des faits et des informations qu’il devait rendre public. « J’ai longtemps hésité avant de prendre la décision de sortir de mon silence. Mes proches et moi avons opté pour ce point de presse à froid pour donner ma part de vérité sur un débat qui a éclaboussé notre football » a-t-il déclaré.
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À travers cette sortie Stéphane Nguema a souhaité faire la lumière sur l’affaire dite Capello, rendue publique par le journaliste du Guardian Romain Molina. Une affaire qui selon les dires de l’ancien sociétaire d’Istres en France, aurait été entre autres, montée de toutes pièces avec des objectifs autres, que celui de dénoncer et de protéger les victimes de pédophilie, un phénomène présent dans le football gabonais depuis plus de 30 ans.
REMY EBANEGA EN CHEF D’ORCHESTRE D’UNE ORDE DE MANIPULATEURS ?
A cet effet, Stéphane Nguema a révélé avoir été approché par Rémy Ebanega, ancien international gabonais et du reste président de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon pour effectuer un faux témoignage en contrepartie d’un asile « doré » en Europe. « J’ai été surpris d’être abordé il y a quelques mois par mon président Rémy EBANEGA pour soi-disant faire exploser une bombe dans le football gabonais. Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré. En échange, il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de légitimité à ce débat », a-t-il révélé.
L’ancien joueur du FC Canon 105 de préciser en outre que cette démarche avait un objectif clairement identifié, celui de faire porter le chapeau de cette pratique abjecte à l’actuel bureau exécutif de la Fegafoot et accessoirement à son président, Pierre Alain Mounguengui et ce, à l’approche de la prochaine élection du bureau exécutif du Comex. « Cette stratégie aurait permis d’atteindre la fédération gabonaise de football et l’exposer pour une suspension de son président par la FIFA », a-t-il poursuivi.
Une proposition que celui qui arborait le dossard 7 de la sélection gabonaise a décliné en dépit de l’insistance de Rémy Ebanega, son ancien coéquipier en équipe nationale qui était visiblement déjà engagé dans cette stratégie de manipulation et de malversation. « Mon Président a quitté le Gabon avec toute sa famille quand les noms des grands du football ont été cités dans cette affaire. Il me l’avait demandé mais je n’ai pas voulu accepter cette malheureuse aventure », a-t-il ajouté.
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C’est là une sortie qui devrait à nouveau remettre sur le devant de la scène la question de la crédibilité et de la fiabilité de l’affaire « Capello » tant dans la teneur de ses informations, que dans la nature réelle des objectifs recherchés par les initiateurs et les instigateurs de ce scandale. Si on ne saurait réfuter l’existence des crimes de pédophilie dans le football gabonais, les révélations de Stéphane Nguema sont particulièrement troublantes en ce qu’elles invitent à un questionnement. L’affaire Capello avait-elle uniquement pour visée de dénoncer la pédophilie dans notre football ou certains mûs par des ambitions viles et masquées ont voulu se servir de cette affaire pour tenter, avec fourberie de régler des comptes ? La question reste entière.
