Capello Gate: 2 mois après les révélations de Stephane Nguema, pourquoi Ebanega et l’ANFPG n’ont-ils toujours pas apporté de démenti

Remy Ebanega est étrangement muet depuis les accusations de complot contre Pierre Alain Moungeungui révélées par Stephane Nguema ©DR

Libreville le 3 mai 2022- ( Dépêches 241). Plusieurs mois après la sortie de l’ancien international gabonais qui avait dénoncé la tentative l’instrumentalisation dont il avait fait l’objet de la part de Rémy Ebanega, pour faire tomber le bureau fédéral en profitant du scandale de la pédocriminalité, le président de l’ANFPG s’est muré dans un silence effarant, presque complice. Une attitude qui contraste avec la teneur du communiqué qu’il avait rendu public 24 heures après les révélations de Stéphane Nguema, dans lequel il indiquait qu’une prochaine communication viendrait battre en brèche les révélations de l’ancien n°7 des Panthères du Gabon. A ce jour, il n’en est rien. A se demander pourquoi ?! 

Le 7 mars dernier, l’ancien attaquant des Panthères du Gabon et du reste ancien secrétaire général de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon ( ANFPG) se fendait d’une déclaration pour le moins inattendue. Devant la presse, Stéphane Nguema avait révélé avoir été approché par Rémy Ebanega à l’époque son président, pour effectuer un faux témoignage dans l’affaire Capello pour condamner Pierre Alain Mounguengui.

 « J’ai été surpris d’être abordé il y a quelques mois par mon président Rémy EBANEGA pour soi-disant faire exploser une bombe dans le football gabonais. Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré. En échange, il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de légitimité à ce débat », avait-il révélé.  

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L’ancien joueur du FC Canon 105 de préciser par ailleurs, que ladite proposition, n’avait pour seul objectif que celui entre autres de faire porter le chapeau de ces crimes ignobles à Pierre Alain Mounguengui. Ce aux fins de fragiliser ce dernier à l’approche des élections de la Fegafoot qu’il a d’ailleurs remportées haut la main le 16 avril dernier. « Cette stratégie aurait permis d’atteindre la fédération gabonaise de football et l’exposer pour une suspension de son président par la FIFA », a-t-il poursuivi. 

Des révélations troublantes qui font froid dans le dos, et lesquelles avaient naturellement fait réagir l’ ANFPG par le biais de son président. « Les déclarations de Stéphane Nguema semblent banaliser ces crimes, en les liant à de simples enjeux électoraux d’une fédération sportive » avait déclaré Rémy Ebanega avant d’annoncer que dans une prochaine communication, il apporterait les preuves de la sortie supposément mensongère de son ancien coéquipier chez les Panthères. « L’ANFPG se réserve le droit au cours d’une prochaine communication d’apporter des éclaircissements quant aux affabulations de Monsieur Stéphane Nguema ». 

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Seulement 2 mois après, cette fameuse communication, la publication de ces prétendues preuves qui auraient confondu son ancien secrétaire général démissionnaire se fait toujours attendre. L’ANFPG néanmoins très active sur les autres questions relatives au football gabonais, s’est vautrée anormalement, dans un silence qui ferait presque présumer sa culpabilité. Rémy Ebanega veut-il jouer la montre ? Essaie-t-il de gagner du temps en espérant secrètement que l’opinion oublie ces dénonciations de Stéphane Nguema qui le mettent à nue et tout en égratignant son intégrité ? Pourquoi ne dément-il pas formèlement ces accusations tout en apportant des preuves ? 

Tout se passe comme si en réalité et dans les faits, Rémy Ebanega ne possède aucun élément pour démentir les propos de Stéphane Nguema et que dos au mur,  l’homme essaie hypothétiquement de noyer ces accusations dans les vagues et les marées du temps. C’est du moins ce que pense une source proche du dossier qui s’est livrée sur cette affaire. « Ebanega est piégé. Il sait très bien que Stéphane Nguema a les preuves de ce qu’il avance sinon il ne s’y serait risqué. Il a des captures d’écran de leurs conversations y compris les audios. Toutes les preuves sont là et Stéphane va les balancer s’il essaie de démentir » a-t-il révélé. 

Est-ce la raison du mutisme breneux et condamnable de Rémy Ebanega ? Dans tous les cas, la question vaut son pesant d’or.

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