Libreville, le 17 octobre 2022 – (Dépêches 241). Cinq mois après l’éclatement de l’affaire de l’admission frauduleuse de plus 75 étudiants à Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) pendant laquelle elle s’est vautrée dans un silence complice, Antonella Ndembet, ministre de la Justice Garde des Sceaux, a visité ce sanctuaire du pouvoir judiciaire. Occasion pour Pierre Ndong Aboghe, directeur général de l’Ecole, de présenter au membre du Gouvernement, la nécessité d’intégrer dans la formation des étudiants, des cours d’éthique et de déontologie professionnelle.
La ministre de la justice Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet Damas a visité le 10 octobre dernier, l’École Nationale de la Magistrature (ENM). Une école réputée pour être le temple de la fraude, confirmé par l’éclatement de l’affaire de l’admission frauduleuse de plus 75 étudiants, parmi lesquels un jeune zélé du parti démocratique gabonais ayant obtenu une moyenne de 07/20 à l’issue du dernier concours.
LIRE AUSSI: Admission frauduleuse de 77 candidats à l’Ecole de Magistrature: Le silence coupable d’Antonella Ndembet
Depuis, la Garde des Sceaux s’est terrée dans un silence. Apathatique, incapable de faire régner la justice et l’ordre, au point de se déjuger, par des promesses de sanction non tenues. « Le ministère de la Justice Garde des Sceaux et chargé des Droits de l’Homme attire l’attention des candidats au concours d’entrée à l’Ecole nationale de la magistrature aux fins de recrutement d’élèves magistrats et de greffiers que toutes les manoeuvres de monnayage pour leur admission de quelque origine que ce soit sont non avenues et punissables », une fumisterie signée Antonella Ndembet quelques jours avant la tenue dudit concours.
LIRE AUSSI: Soupçons de fraude à l’ENAM: Antonella Ndembet et le DG de l’école trainés en justice par le Copil Citoyen
De ce fait, il n’est pas surprenant de voir des magistrats, dans l’exercice de leur fonction de s’adonner aux actes de corruption, à rebours de l’éthique que commande leur profession. C’est sans doute l’explication qu’il faut donner à la requête du Directeur général de l’ENM, Pierre Ndong Aboghe, qui a présenté au membre du Gouvernement la nécessité de revoir les programmes de formation de ce sanctuaire du pouvoir judiciaire, en y intégrant les cours qui tienne compte de l’éthique et de la déontologie des personnels judiciaires.
Pour rappel, le budget de l’ENM a été revu à la hausse et tout comme le nombre des pensionnaires de l’école, actuellement au nombre 240 élèves.