Libreville, le 24 novembre 2022-(Dépêches 241). Réunis en assemblée générale mercredi, les employés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) se sont fermement opposés à la baisse des salaires proposée par la tutelle, estimant que cette décision est «un raccourci pour des gestionnaires paresseux ».
La Caisse nationale de sécurité sociale est manifestement au bord de l’implosion. Encore sous le choc du kidnapping de leur collègue Alima du service audit, les employés de cette entreprise parapublique minée par une gabegie galopante, s’opposent fermement à la baisse des salaires proposée par la tutelle. Ce d’autant que cette décision a été prise unilatéralement et serait en tout point frappée du sceau de l’illégalité.
Pour le syndicaliste Jocelyn Louis Ngoma chef de file de Syna-CNSS, « La baisse des salaires est un raccourci pour des gestionnaires paresseux », a-t-il pesté. Estimant que l’administration provisoire n’a pas exploité toutes les solutions avant d’arriver à la baisse des salaires.
Ce dernier regrette dans le même temps que l’administration provisoire prenne des décisions qui vont au-delà de ses prérogatives et n’associe guère les partenaires sociaux dans les réformes engagées. « Le comité de suivi et de contrôle dans ses missions ne fait que du contrôle et du suivi et de la régulation. Ce dernier ne peut pas se substituer aux missions du Directeur général pour modifier les éléments de notre contrat de travail. C’est illégal (…) L’administration provisoire n’est pas autorisée à modifier les dispositions contractuelles des agents », poursuit-il.
Pour rappel, le nouvel administrateur provisoire Christophe Eyi a également indiqué le 17 novembre via un communiqué, la suppression du 13ème mois, soit environ 250 000 Fcfa pour certains employés. Or cette disposition est un acquis social issu des conventions collectives. À ce titre, elle ne peut être violée allègrement par la nouvelle administration provisoire.