Libreville le 10 décembre 2022 – ( Dépêches 241). Interdits début septembre par le Commandant en Chef des forces de police nationale, les contrôles routiers ont repris dans le Grand Libreville sans que la mesure d’interdiction n’ait fait l’objet d’une suspension ou d’une annulation. Des contrôles qui dès lors se feraient en totale violation de l’interdiction donnée par Serge Hervé Ngoma.
Le 6 septembre dernier faisant suite aux nombreuses plaintes relatives aux rackets sur les populations, le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma avait pris la décision de suspendre les contrôles routiers sur toute l’étendue du territoire national. « Il est rappelé à l’attention de tous les policiers que les contrôles routiers intempestifs sont interdits sur toute l’étendue du territoire national » avait-il intimé l’ordre par le biais d’une note de service.
Ce dernier avait en même temps circonscrit le champ d’intervention des policiers en le limitant à la régularisation et la circulation. « Dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes, les services de police en charge de la voie publique se limiteront désormais à la régularisation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers en cas d’infraction dûment constatée », a indiqué le général de division Serge Hervé Ngoma.
Seulement, depuis quelques jours au mépris des recommandations du Commandement en Chef, les populations observent médusées la reprise des contrôles routiers dans plusieurs quartiers du Grand Libreville. De quoi s’interroger. La préfecture de police refuse-t-elle de mettre en application les décisions du commandement en chef de la Police nationale ? Si oui, pourquoi ?
De qui répondent ces policiers qui ont investi la capitale pour effectuer des contrôles au mépris des recommandations de leur Commandant en chef ? Surtout que ce dernier a clairement indiqué que tout policier réfractaire à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire, qui statuera sur sa révocation. De même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct.
Selon plusieurs sources, aucune note n’aurait été produite pour lever cette suspension.