Libreville le 15 décembre 2022 – (Dépêches 241). Au coeur du scandale de la pédophilie au Gabon par des révélations aussi loufoques les unes autant que les autres, Romain Molina aurait désormais jété son dévolu sur le Cameroun, dont il est accusé par la fédération de football de ce pays, de chantage à des fins purement mercantilistes. Une attitude dénoncée naguère du temps de sa fatwa sur le Gabon pendant laquelle il avait tenté de salir plusieurs personnalités mais aussi de détruire la Fegafoot en impliquant son président dans ce scandale odieux.
Et revoilà Romain Molina! Le journaliste autrefois prolixe sur la question de la pédophilie au Gabon et qui avait étrangement disparu après l’incarcration de Pierre Alain Mounguengui, comme si son objectif avait été atteint, a refait surface cette fois au Cameroun, nouveau terrain d’expérimentation de ses enquetes amputées de rigueur et de rectitude.
Récemment, sur les réseaux sociaux, le journaliste français du Guardian avait affirmé que « Au Cameroun et au Ghana des joueurs ont dû donner de l’argent et reverser des primes aux dirigeants des fédérations pour être au Mondial ». Il n’en fallait pas plus pour que la Fédération Camerounaise de Football réagisse en révélant avoir été victime de chantage de la part de Romain Molina. « Il a indiqué dans ses écrits qu’il détient des documents et une clé USB contenant des conversations audios et téléphoniques préjudiciables à l’image de la Fédération ainsi qu’à celle de son Président » a révélé la Fecafoot, non sans préciser que : « Cet individu a ajouté qu’il était prêt à renoncer à la publication de ces éléments moyennant le paiement de la somme de 25 000 euros ».
A ces accusations d’extorsion de fonds, Romain Molina aurait affirmé avoir des preuves de pédocriminalité dans le football camerounais. Une approche qui n’est pas sans rappeler celles déjà utilisées au Gabon dans laquelle le journaliste prétendait détenir une liste et des preuves impliquant des personnalités sportives et politiques de haut-rang dans ce scandale. Liste qu’il n’a au final jamais révélé autant que les preuves qu’il prétendait détenir pour appuyer ses prétentions.
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Bien plus, c’est surtout son appétence pour le chantage qui ressort de façon systématique. Une méthode décriée et dénoncée par le politique et capitaine d’industrie Hervé Patrick Opiangah, lequel à l’instar de la Fecafoot actuellement, aurait également été victime de chantage. « Molina et tout le reste d’activistes qui ont trouvé pour monnaie d’échange le chantage. Car bon nombre me saisissent en me demandant de payer pour éviter que ne paraisse telle ou telle information », avait-il indiqué.
« Mais pourquoi payer si on se reproche rien. Au nom de quoi ? » s’était-il d’abord questionné avant d’inviter son pourfendeur à apporter ses prétendues preuves devant la justice. « Si Molina et ses hommes ont des preuves, qu’ils les présentent devant la justice. Le reste suivra car nous sommes à l’heure de la manifestation de la vérité », a-t-il déclaré.
Les preuves ne seront jamais présentées, le journaliste se contentant des publications plates sur le Gabon avant de jeter désormais son dévolu sur le Cameroun.