Gabon: Antonella Ndembet veut-elle transformer le Gabon en un pays de non-droit ?

la ministre peine à mettre un terme à la crise que secoue la Magistrature ©DR

Libreville, le 1er juin 2023 (Dépêches 241). Depuis 6 mois les magistrats sont en grève. Au cours d’un point de presse organisé récemment à Libreville, le Syndicat national des magistrats du Gabon a accusé le gouvernement et plus particulièrement la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet, d’être responsable de ce débrayage qui prive les citoyens de justice. 

Le 15 décembre dernier, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) décidait de rentrer en grève, afin de réclamer l’amélioration des conditions de travail des hommes en toge. Près de 6 mois après, ce mouvement d’humeur destiné à dénoncer « l’état de déliquescence de notre système judiciaire » perdure. Ceci au grand dam des justiciables, et ce sous le regard apathique de la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet, qui ne semble pas particulièrement préoccupée par cette situation. 

Cette dernière incapable d’apporter des solutions à la grève qui secoue le ministère dont elle a la charge, est pointée du doigt tout comme son gouvernement, par les syndicalistes. «Comment en est-on arrivé à s’accommoder pendant une si longue période à ce désert judiciaire ? Que le gouvernement dise au peuple gabonais pourquoi il se complaît dans cette situation de non-droit et pour quel objectif. Ce qui arrive dans notre pays n’a pas d’équivalent ou de comparaison ailleurs »  s’indigne Germain Nguema Ella, le président du Syndicat national des magistrats du Gabon. 

Tout se passe comme si la veste de ministre de la Justice, Garde des sceaux était trop grande pour Erlyne Antonella Ndembet, aujourd’hui incapable d’apporter des solutions à cette grève des magistrats, qui perdure depuis 6 mois avec des conséquences extremement graves pour les justiciables. Lesquels sont privés de leur droit à la justice, faisant au passage du Gabon une terre de non-droit. 

Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui aujourd’hui n’hésitent plus à exiger la démission de la ministre de la Justice, pointée du doigt pour ses nombreux errements, et pourfendue pour son incompétence dans la gestion de ce département ministériel hautement stratégique. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*