Libreville, le 9 juin 2023 (Dépêches 241). Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de la Justice, s’est prononcé sur la décision prise par les magistrats de durcir leur mouvement de grève. Au regard des nombreux efforts qu’il affirme avoir consenti, le gouvernement estime que plus rien ne justifie ce mouvement d’humeur.
C’est désormais le bras de fer entre le ministère de la Justice et la Syndicat national des magistrats du Gabon. Quelques heures après la décision prise par les magistrats de suspendre le service minimum pour durcir le mouvement qu’ils ont entamé depuis 6 mois, le ministère de la Justice a pondu un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale.
Pour le gouvernement, la poursuite de cette grève ne se justifie pas au regard des solutions apportées pour satisfaire les revendications des grévistes. Le ministère note entre autres, «la dotation effective de l’ensemble des chefs de juridictions en moyens roulants, la commande et le paiement effectif des costumes d’audience qui seront livrés avant la prochaine rentrée judiciaire, la régularisation progressive des situations administratives, et l’insertion dans le processus législatif du projet de loi portant statut des magistrats » a-t-on pu lire.
Sur la question projet de loi portant statut des magistrats qui aurait supposément perdu sa substance, le gouvernement rappelle que « contrairement aux affirmations du Synamag, le texte actuellement à l’Assemblée nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle le Synamag » même s’il reconnaît, quelques amélioration visant à permettre son applicabilité.
Dans tous les cas il serait judicieux que les deux parties se retrouvent autour de la table pour trouver une issue favorable à la crise qui secoue la magistrature.