En séjour depuis le 18 Août dernier, dans la province du Haut-Ogooué, le périple d’Alexandre Barro Chambrier dans la région des haut plateaux batéké, n’a pas du tout été de tout repos. Cette visite du président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), a connu quelques incidents dans la ville d’okondja. Des incidents dont plusieurs personnes tiennent pour responsable l’actuel Ministre de la Décentralisation Mathias Otounga Ossibadjouo. Des accusations qu’il a balayé d’un revers de la main sur sa page officielle facebook.
S’exprimant sur les rumeurs de son implication supposée dans l’affaire du boycott du séjour de Barro chambrier à Okondja, Mathias Otounga Ossibadjouo s’est défendu, en déclinant toute responsabilité dans ces malheureux événements non sans manquer de condamner ces comportements anti-démocratiques, source d’instabilité et de mise en mal de la cohésion nationale. « Je ne suis nullement concerné par ces rumeurs fallacieuses à mon endroit. Je condamne avec la plus grande fermeté cet écart de conduite de ces jeunes. Cette violence ne grandit nullement notre jeune démocratie et met en péril notre vivre-ensemble » , a posté le ministre sur sa page Facebook.
Poursuivant son plaidoyer en insistant sur le fait que la République appartient à tous ces enfants, et que chacun d’eux est libre de s’exprimer dans n’importe quelle région du pays, Mathias Otounga Ossibadjouo a insisté sur le caractère républicain de la démarche de Barro Chambrier qui ne saurait faire l’objet d’une quelconque perturbation. « Du reste, la visite d’un quelconque leader d’un Parti reconnu à Okondja est un acte Républicain qui, à mon avis, n’enlève rien à l’ancrage du Département au PDG. Tout gabonais étant libre de circuler sur toute l’étendue du territoire national quand et comme il le souhaite, je ne cautionnerais pas pareils agissements rétrogrades », a-t-il rappelé.
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Pourtant cette tournée s’est déroulée sans entrave, dans les autres villes de la province. Notamment à Franceville, la capitale de la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo Ondimba. Malheureusement, l’étape d’Okondja a fortement été perturbée dimanche, par des jeunes identifiés, semble-t-il, comme des soutiens du président Ali Bongo Ondimba. Des comportements à regretter, dans un pays qui s’est engagé vers la voie du multipartisme depuis 1990, et qui est, dans un contexte où il s’emploie pour asseoir la construction et la consolidation de ses acquis démocratiques.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec de tels agissements, la prochaine présidentielle au Gabon prévue en 2023, présage déjà d’un climat d’instabilité, si chacune des parties ne daigne mettre de l’eau dans leur vin.