Investiture d’Oligui Nguema: le chemin de croix de plusieurs barons du PDG hués par les populations et suppliciés par le contexte

Ces mines défaites et déconfites dans anciens dignitaires du régime déposé qui cachaient difficilement le mal être de ces derniers © D241

Libreville, le 4 septembre 2023 (Dépêches 241). Ce lundi, Brice Clotaire Oligui Nguema, nouveau président de la transition a officiellement prêté serment au Palais Rénovation de Libreville. Invités à cette cérémonie, plusieurs barons du régime Bongo-PDG déchu, considérés comme des traîtres, ont été hués par les populations à leur arrivée à la Présidence de la République et pendant la parade militaire.  

Alain Claude Bilie-By-Nze, Rose Christiane Ossouka Raponda, Guy Patrick Obiang, Denise Mekam’ne ainsi que plusieurs ponces du Parti Démocratique Gabonais et du régime tyrannique Bongo-PDG, invités ce matin au Palais Rénovation, pour la cérémonie de prestation de serment du nouveau président de la transition, Brice Oligui Nguema (BON) ont vécu un véritable supplice, une humiliation, mieux un chemin de croix. En effet, ces personnalités naguère proches d’Ali Bongo Ondimba ont été huées et invectivées par les populations. 

D’abord à leur arrivée, quand ils ont été aperçus dans la passerelle piétonne aménagée à cet effet pour accueillir les différents convives. Denis Mekam’ne, Rose Christiane Ossouka Raponda ou encore Alain Claude Bilie-By-Nze, ont essuyé quolibets et persiflages des populations ayant pris d’assaut, dès les premières heures de la matinée, l’avenue Hassan II en face de la Présidence de la République. « Alain Claude Bilie-By-Nze voleur! » « Alain Claude Bilie-By-Nze en prison ! », « Rose Christiane Ossouka Raponda voleuse !». Les mots des populations contre les figures de proue du régime déchu, étaient à la hauteur du ressentiment né de la gouvernance chaotique d’Ali Bongo au cours des 14 dernières années dont ils portent la caution. Une gouvernance marquée par les détournements de biens publics et la clohardisation des Gabonais qui étaient pour beaucoup dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins primaires. Une gouvernance symbolisée par le mépris et la condescendance des hommes et des femmes qui ont fait le choix de trahir le Gabon sur l’autel de leurs intérêts bassement égoïstes. 

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Autant dire que l’avènement de Brice Oligui Nguema à la tête du Gabon, constitue un motif d’espoir pour les Gabonais victimes des affres et de l’incurie du système Bongo-PDG. Par cette répulsion aiguë des personnalités complices du régime du fils d’Omar Bongo, les Gabonais et Gabonaises qui ont globalement adhéré au projet de BON, lui adressent un message d’une clarté inouïe. Les populations rejettent majoritairement et énergiquement toutes éventualités d’un retour aux affaires des Pédégistes désormais persona-non grata de la République. Un message clair « Bilie-By-Nze Dégage !… Ossouka Raponda voleuse ! ». 

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Brice Oligui Nguema aurait donc mauvaise grâce s’il refusait d’entendre ce message aux allures d’avertissement, qui a été expressément formulé à plusieurs reprises devant lui et les membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Ce d’autant que refuser d’écouter ses compatriotes, en associant son image à des renégats qui ont piétiné les valeurs de la République, équivaudrait à prendre le risque de compromettre, avant de l’avoir commencé, le projet devant acter la devise « Honneur et Fidélité à la Patrie ». Même si dans les faits, plusieurs compatriotes ont admis l’idée qu’il fallait nécessairement que les ministres Pdgistes qui ont cautionné la forfaiture Bongo-PDG, soient présents à l’investiture du nouveau président de la transition, aux fins de boire ces paroles patriotiques et écouter toute honte bue le discours républicain qui a rendu aux Gabonais leur dignité. 

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