Libreville, le 13 septembre 2023 – (Dépêches 241). C’est l’un des changements marquants du premier conseil des ministres présidé hier par le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Le chef de l’Etat a presque totalement réorganisé les services spéciaux de la présidence de la République.
Brice Oligui Nguema tisse sa toile et organise ses équipes en choisissant des hommes de confiance avec qui il compte mener la transition. Après avoir nommé son cabinet politique à forte influence militaire comme on pouvait le présumer, l’homme fort du Gabon vient de procéder à des nominations au sein de la très crainte et réputée direction générale des Services Spéciaux.
L’entité naguère conduite par le Lieutenant-Colonel Kourakou Baboulas Césaire a totalement été réorganisée. Ce dernier est remplacé par le Commandant Yalis Davy-Steve. L’ancien DG adjoint de ce service est lui aussi remplacé par le Lt. Colonel Okoula Nestor. Le conseiller de l’ancien Directeur ainsi que le secrétaire de coordination passent également à la trappe. Il en est de même pour le Directeur des renseignements et de la Recherche des services spéciaux, le capitaine Misère Mabengue remplacé par le Capitaine Lebouengue Amos Gerald. Le directeur de la Sécurité Militaire, le capitaine Awobo Gervais, n’aura pas résisté à ce raz-de -marée. Il est remplacé par le lieutenant Ngalebah Fred Ulrich.
Si cette réorganisation de l’équipe de le direction générale des Services Spéciaux peut sembler curieuse, elle est dans les faits en tous points rationnelle et logique. Les officiers des services Spéciaux de la Présidence qui viennent d’être mutés et changés, ont tous servis sous le président déchu Ali Bongo Ondimba et pour certains d’entres eux, sous les ordres de Frédéric Bongo que l’on dit revanchard par rapport au régime de Brice Oligui Nguema.
Le nouveau président la République, comme l’aurait fait toute personne, s’est ainsi attelé à remplacer ses sécurocrates par des personnes en qui il a entièrement confiance. Un réflexe primaire dans l’exercice du pouvoir. L’homme sait toutefois que cette approche n’est en rien un gage de sécurité, le danger venant toujours et très souvent de ses plus proches collaborateurs. Brice Oligui Nguema en a d’ailleurs parfaitement conscience.
