Libreville, le 19 septembre 2023 (Dépêches 241). Discret depuis la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, Alexandre Barro Chambrier a rompu le silence ce mardi. Dans une interview accordée à Radio France Internationale, le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) s’est dit globalement en phase avec les autorités de la transition avant de faire quelques propositions nécessaires au redressement du pays.
Principal opposant du régime d’Ali Bongo Ondimba durant les 5 dernières années, Alexandre Barro Chambrier était l’invité du journal Afrique de Radio France Internationale ce mardi matin. Le chef de file du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité a salué l’intervention des militaires, qui ont décidé le 30 août dernier de renverser le pouvoir de la dynastie Bongo. « L’intervention des militaires a été salutaire. Sinon nous aurions eu un bain de sang et des réactions d’hostilités vis-à-vis du pouvoir qui n’avait plus aucune légitimité » a-t-il déclaré.
Le président du RPM s’est dit optimiste pour l’avenir tout en précisant ses attentes. « Nous souhaitons pour notre pays la démocratie et la transparence. Nous ne souhaitons pas que l’on passe d’une dictature civile à une forme de dictature militaire. (…)Toutefois nous n’avons pas de raisons de faire un procès d’intentions ou d’être dubitatifs, nous jugerons le maçon au pied du mur » a ajouté Alexandre Barro Chambrier non sans souligner que son parti aurait des représentants au sein du prochain parlement de la transition.
Enfin, évoquant la problématique du retour à l’ordre constitutionnel, Alexandre Barro Chambrier a préconisé que la période de transition ne s’étende pas au-delà de 2 ans.