Libreville, le 21 septembre 2023 – (Dépêches 241). Le président de la transition a accordé, au mépris de la préférence nationale, une interview au média panafricain Jeunes Afrique. Dans cet entretien, Brice Oligui Nguema est revenu sur le cas Brice Laccruche Alihanga toujours incarcéré à la prison centrale de Libreville. Pour le nouvel homme fort du Gabon, BLA est considéré comme le maître du système de détournement des fonds au sommet de l’Etat et une confrontation avec Nourredine devrait délier le vrai du faux de cette mafia qui a prévalu au sommet de l’Etat.
Brice Oligui Nguema s’est étendu dans les colonnes de Jeune Afrique ce mercredi. Pendant cette interview fleuve, qui a oscillé entre raison du coup d’état, réforme à venir et teneur de la charte de la transition, l’ancien aide de camp d’Omar Bongo est revenu sur la question des prisonniers d’opinion.
Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, incarcéré pour des faits de détournements de fonds, a été cité comme une des personnalités susceptibles d’être libérées à l’instar de Leandre Nzue et encore Renaud Allogho Akoue. À la question de savoir pourquoi ce dernier sera également libéré, Brice Oligui Nguema a émis certaines réserves.
S’il a précisé que le CTRI plaide pour une justice indépendante et pour l’État de droit et qu’il appartient donc au pouvoir judiciaire d’enquêter pour la manifestation de la vérité, Brice Oligui Nguema a ajouté qu’il existait des similitudes entre les manoeuvres entreprise par BLA et par la bande à Noureddin. « De fortes coïncidences sont à relever dans le mode opératoire chapeauté par Noureddin Bongo-Valentin et celui décrié lors de l’opération Scorpion où Brice Laccruche Alihanga était présenté comme le maître à penser », a indiqué le président de la transition.
Pour Brice Oligui Nguema « une confrontation semble désormais être le moyen idéal pour déceler les véritables responsables de cette mafia au sommet de l’État. C’est la raison pour laquelle les enquêtes vont être rouvertes, nous pourrons ensuite déterminer les responsabilités des uns et des autres », a-t-il conclu.