Libreville, le 21 septembre 2023 (Dépêches 241). Noureddine Bongo Valentin et plusieurs membres de la tristement célèbre Young team incarcérés à la prison centrale de Libreville, nombreux sont les Gabonais qui s’interrogent désormais sur le sort qui sera réservé à Sylvia Bongo Ondimba. L’ancienne Première dame est présentée comme la véritable cheffe du gang qui s’était donnée pour mission de siphonner les caisses de l’Etat Gabonais tout en gouvernant le pays dans l’ombre et donc en consommant peut-être le crime de Haute trahison.
Mardi dernier, le procureur de la République près le tribunal de Libreville, a officialisé la mise sous mandat de dépôt de Noureddine Bongo, Abdoul Oceni, Mohamed Ali Saliou, Ian Ghislain Ngoulou, Cyriaque Mvourandjami ou encore Gisèle Yolande Mombo. Toutes ses personnalités, membres de la tristement célèbre Young team, sont poursuivies pour détournement massif de deniers publics, malversations financières internationales en bande organisées, faux et usages de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active et trafic de stupéfiant a indiqué André Patrick Roponat.
Si l’opinion publique s’est largement réjouie de voir ces compatriotes véreux écroués à sans famille, nombreux sont les Gabonais qui depuis, s’interrogent sur le sort qui devrait être réservé à Sylvia Bongo Ondimba. Ce d’autant que l’ancienne Première dame qui avait été interpellée au lendemain de la chute du régime despotique Bongo-PDG, est souvent présentée comme le grand manitou, la cheffe suprême du gang qui se serait amusé à mettre à sac la République tout en siphonnant sans vergogne les caisses de l’Etat. Pire, il se susurre que celle que l’on surnommait la « Grace Mugabe du Gabon » avait pour ambition ultime d’installer son rejeton Noureddine Bongo Valentin à la tête du pays. Le tout dans le seul but de satisfaire ses lubies et ses fantaisies.
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Le média français Libération qui a consacré un article sur cette dernière, met en relief le caractère omniprésent et omniscient de Sylvia Bongo dans les ors du pouvoir au Gabon et dans les instances décisionnelles de l’Etat depuis l’AVC du tyran Ali Bongo Ondimba. « A la différence de la vraie Marie-Antoinette, Sylvia ne s’est pas contentée de refaire la déco du palais présidentiel. Elle s’est révélée très active dans la gestion du pouvoir. Et elle est allée trop loin », souligne un proche du président dans l’article avant de poursuivre « Elle a eu des positions agressives, elle a isolé le Président. Toutes les nominations passaient par elle. Sylvia s’est aliénée tout le monde. Sauf une petite clique, surnommée la “ Young team”, autour de son fils Noureddine » a-t-on pu lire.
Alors que les membres de la précitée Young team ont presque totalement été inculpés, Sylvia Bongo Valentin qui était à la manœuvre ne saurait s’extirper du même destin que les proches de son rejeton. La « Grace Mugabe du Gabon » doit donc nécessairement, à l’instar des autres, répondre des crimes et délits de contrefaçon et usage de sceaux de la République, contrefaçon et usage d’imprimés officiels d’une institution, falsification de la signature du président de la république, remise et obtention des sommes indues, de complicité de détournements de fonds publics, de corruption, de détournement de deniers publics, et blanchiment des capitaux.
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Au moment où le Gabon rentre dans une nouvelle ère avec l’avènement au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions, personne ne comprendrait que Sylvia Bongo échappe à la justice Gabonaise après avoir autant souillé la République surtout que depuis son interpellation il règne une sorte d’omerta sur le lieu de sa détention et le sort qui au final, lui sera réservé.