Libreville, le 21 septembre 2023 – (Dépêches 241). Après 3 années passées marquées par un échec cuisant à la tête du ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet a effectué le 12 septembre dernier, la passation de charge au ministère de la Justice avec son successeur Paul Marie Gondjout. Sans honte et sans pudeur aucune, la magistrate pédégiste du reste proche de Sylvia Bongo et du sulfureux Ian Ghislain Ngoulou, a indiqué quitter le département ministériel avec le sentiment du devoir accompli après avoir été complice d’une admission frauduleuse de Wilfried Ogandaga Wissy à l’école de magistrature. Une attitude punissable qui devrait aboutir sur la radiation du dernier cité et des poursuites à l’encontre de l’ancienne membre du gouvernement.
Au lendemain de la proclamation des résultats du concours d’entrée à l’Ecole nationale de magistrature, plusieurs médias avaient révélé que Wilfried Ogandaga Wissy, un candidat pourtant ajourné au terme des épreuves dudit concours, avait été frauduleusement admis dans l’établissement, du fait de sa seule appartenance au Parti Démocratique Gabonais. Une injustice criarde, devant laquelle Erlyne Antonella Ndembet était restée étonnamment silencieuse en dépit de la levée de bouclier de la société civile par le truchement du Copil citoyen, qui avait exigé des explications à la ministre de la Justice.
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Pourtant, quelques jours avant l’organisation de ce concours, Erlyne Antonella Ndembet alertait sur les cas des fraudes pendant ledit concours. « Le ministère de la Justice, Garde des Sceaux et chargé des Droits de l’Homme attire l’attention des candidats au concours d’entrée à l’Ecole nationale de magistrature aux fins de recrutement d’élèves magistrats et de greffiers que toutes les manœuvres de monnayage pour leur admission de quelque origine que ce soit sont non avenues et punissables » avait-on pu lire sur la missive.
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Une déclaration formelle, finalement sans conviction vu que la ministre Erlyne Antonella Ndembet avait assisté complice à l’admission du pédégiste Wilfried Ogandaga Wissy lequel avait obtenu la médiocre note de 7/20. Ce nonobstant la levée du bouclier du Copil Citoyen qui avait saisi la justice aux fins de traîner devant les tribunaux la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet ainsi que le Directeur général de l’Ecole Nationale de Magistrature, concernant l’admission frauduleuse dudit candidat. « Le Copil Citoyen a engagé auprès des services judiciaires compétents ses démarches pour que les présumés corrompus à savoir le Directeur de l’École de la magistrature et le Ministre de la Justice répondent de leurs actes devant la loi. », déclarait Geoffrey Foumboula.
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Se sentant toute puissante et protégée par la reine déchue Sylvia Bongo Valentin et par Ian Ghislain Ngoulou, l’ancienne ministre de la Justice ne s’est jamais sentie l’obligation de diligenter une enquête interne afin de faire la lumière sur cette affaire qui ternit l’image de la justice gabonaise. Aujourd’hui mise à nue, à la merci de la justice qu’elle a méprisée et souillée pendant 3 ans en se mettant au service du despote Ali Bongo Ondimba, Erlyne Antonella Ndembet doit désormais, à l’heure de l’arrivée au pouvoir du CRTI, répondre de ses actes pour avoir galvaudé et profané par partialité les principes de la chancellerie. Avec elle, Wilfried Ogandaga Wissy qui doit être radié, car désormais juge à Lambaréné sans aucun mérite si ce n’est celui d’appartenir au Parti Démocratique Gabonais.
Mais que voulez vous, la recrudescence des actes d’injustice sous son règne à la tête de ce ministère en dit long sur la personne, je citerai parmi tant d’autres échecs la fameuse enquête administrative au sujet de l’expulsion et la démolition des maisons de Glass qui a plongé dans la précarité la famille de feu Jérôme DJIMBI 🥲