Libreville, le 5 octobre 2023 – (Dépêches 241). Une démission ou une éviction de ses fonctions. Le sort avenir du procureur de la République André Patrick Roponat ne doit, en toute logique, faire l’objet d’aucune spéculation après qu’il ait été désavoué par les plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le président de la République, le Général Brice Oligui Nguema. Le magistrat, par zèle, abus de confiance et d’autorité s’était permis en violation de la loi, de convoquer et de faire garder à vue des journalistes de la rédaction de Gabon Média Time (GMT).
Les mauvaises habitudes ont la dent dure, dit-on. André Patrick Roponat, l’un des collabos les plus zélés du régime félon Bongo-Valentin-PDG n’a visiblement pas encore compris que le Gabon est passé dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle les libertés individuelles sont protégées. Une ère dans laquelle le président de la transition, le Général Brice Oligui Nguema, dès sa prise de fonction, avait réaffirmé son attachement pour la liberté de la presse en demandant aux journalistes « d’écrire sans craintes de représailles ».
Une recommandation pourtant claire dont le procureur de la République, n’a visiblement saisi ni le sens ni la portée. À ce qu’il semble, André Patrick Roponat n’a pas actualisé ses pratiques dont le logiciel est resté bloqué aux pratiques viles, sombres et autocratiques du régime d’Ali Bongo Ondimba. Régime qu’il a du reste servi avec un zèle particulièrement accru.
En réponse à un reportage de Gabon Média Time intitulé « Irrégularités dans les saisies effectuées chez Ian Ghislain Ngoulou », André Patrick Roponat a cru bon de faire convoquer le directeur de publication du média à la direction générale des recherches (DGR) et de les garder à vue après des auditions de plus de 5 heures en feignant d’ignorer l’ordonnance n° 00000012/PR/2018 du 23 février 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la n°19/2016 du 9 août 2016 portant Code de la communication de l’article 199 bis de l’ordonnance précitée a dépénalisé le délit de presse. Pour sa gouverne, ledit article nous enseigne que : « Par l’effet de la présente ordonnance, il est exclu toute sanction privative de liberté en cas de manquement aux dispositions de la présente ordonnance et règlements en vigueur, notamment les infractions commises par voie de presse ».
En agissant ainsi, le procureur de la république a tout bonnement violé la loi d’une part et transgressé d’autre part une volonté du président de la République le général Brice Oligui Nguema dont le soutien en faveur de la presse est clair et sans équivoque.
Une attitude imprudente pour l’homme que l’on soupçonne d’avoir sciemment violé et vicié plusieurs procédures judiciaires pour satisfaire les lubies du prince Noureddine Bongo Valentin et de ses amis collégiens du bord de mer. Autrement dit, André Patrick Roponat est un « collabo » qui s’est rendu complice de l’imposture et la forfaitaire au sommet de l’Etat.
Raison pour laquelle, André Patrick Roponat doit démissionner de son propre fait ou être purement et simplement démis de sa fonction pervertie par veulerie, platitude et collusion. La libération ordonnée par le chef de l’Etat est une preuve manifeste de désaveu innommable des nouvelles autorités gabonaises pour les méthodes d’une ère ancienne que Roponat a tenté d’exhumer.