Libreville, le 11 décembre – (Dépêches 241). En voyage dans l’hinterland depuis quelques jours, le président de la Transition, Brice Clothaire Oligui Nguema a tenu un discours musclé contre les agents de la SEEG dont les syndicats, en réclamation du 13e mois, ont brandi la menace de couper l’eau et l’électricité. Sans ambages, le Chef de l’Etat a mis en garde les agents grévistes et leurs leaders en les mettant au défi de mettre en application leurs menaces. « Qu’ils coupent le courant et je verrai là où ils seront », a-t-il prévenu.
À Ndendé dans la ville de Pierre Mamboundou, le président de la Transition, chef de l’Etat a tenu un discours particulièrement offensif. Détournement de fonds, conflit Homme-Faune, vie chère, c’est un Brice Oligui Nguema en roue libre qui s’est exprimé à la place de l’Indépendance de la ville de Ndendé dans le département de la Dola. Offensif, autoritaire, le numéro un Gabonais s’est notamment exprimé sur la menace de grève brandie par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) en contestation de la suspension du paiement de leur 13e mois.
Pour le président de la transition, il est inconcevable que des syndicats profèrent des menaces sous fond de chantage aux Gabonais en annonçant qu’en cas de non-satisfaction de leurs revendications, ils vont couper l’électricité. « Il y’a des personnes qui n’ont manifestement pas encore compris que nous sommes dans un état d’exception. Que ces agents grévistes qui menacent de mettre les Gabonais dans le noir coupent l’éctricité et on verra. S’ils comptent le faire, ils commencent par couper l’alimentation du Palais présidentiel. Ainsi, nous serons tous dans le noir », a-t-il d’abord lancé.
Pour Brice Clotaire Oligui Nguema quelques agents grévistes et des syndicalistes d’une société qui ne donnent pas satisfaction dans la mission de service public qu’ils remplissent, ne peuvent proférer des menaces allant jusqu’à plonger toute une population dans le noir. « Ces gens n’ont pas encore compris qui est le CTRI. Les Gabonais souffrent, ils n’ont pas d’eau dans leurs robinets mais des syndicalistes et des grévistes veulent plonger les populations dans le noir. Qu’ils coupent le courant et je verrai là où ils seront », a-t-il ajouté.
Visiblement remonté, le président de la transition, Chef de l’Etat n’a pas hésité à brandir la menace d’interpellation si d’aventure ces agents grévistes continuent à brandir de telles menaces aux populations. « Si ces syndicalistes se croient au-dessus de l’Etat au point de vouloir couper le courant, qu’ils le fassent. J’ai les services de renseignements ici. Ils vont me sortir les fiches et on ira les chercher un par un et par dans leurs maisons », a-t-il poursuivi.
Autant dire que le timbre du président de la transition était fluide et stable pendant son discours. Sa voix n’a donc pas tremblée. C’est donc un signal fort envoyé par Brice Oligui Nguema qui est visiblement décidé à redonner de l’autorité à l’Etat. Une autorité perdue sous l’ancien régime, lequel permissif à souhait avait laissé libre court à toutes les pratiques qui avilissaient l’Etat, lui retirant par conséquent son autorité.