Libreville, le 18 décembre 2023 – (Dépêches 241). Procureur de la République, près du tribunal de Première instance de Libreville, André Patrick Roponat a étrangement disparu des radars bien qu’étant toujours en fonction. Une absence encore plus remarquée le 14 décembre dernier par la lecture du communiqué sur l’affaire Patience Dabany par le Procureur général de Libreville, Jean Bedel Moussodou Moundounga.
Il y a quelques mois, sur les écrans de télévision pour cette déclaration faite sur Gabon Première, les Gabonais auraient vu et entendu André Patrick Roponat, Procureur de la République, près du tribunal de Première instance de Libreville, lire le communiqué faisant échos au récent audio de Patience Dabany publié sur la toile. Hier, c’est finalement Jean Bedel Moussodou Moundounga du reste Procureur général de Libreville qui s’est présenté le plateau.
Une réalité et une absence qui n’a pas manqué d’interroger dans l’opinion quand on sait que l’ancien procureur de la République était l’instigateur de toutes procédures dans le régime Bongo-PDG-Valentin et même sous Brice Clothaire Oligui Nguema. C’est bien André Patrick Roponat qui au plus fort de la période électorale, avait ouvert une information judiciaire à l’effet de faire la lumière sur « l’affaire Joël Tatou », du nom du journaliste camerounais qui avait été placé sous protection judiciaire par le parquet, après avoir dit-il été l’auteur des enregistrements sonores entre Alexandre Barro Chambrier et le Pr. Albert Ondo Ossa.
Au lendemain du coup d’éclat perpétré par le Comité de Transition pour la restauration des Institutions (CTRI), André Patrick Roponat en qualité de procureur de la République a participé aux perquisitions et aux saisies dans les domiciles des Ian Ghislain Ngoulou et des membres de la Young Team. Les procédures judiciaires initiées au parquet ont sans doute été diligentées par ce dernier.
Seulement depuis quelques semaines, l’ancien homme fort de tribunal de Libreville semble porté disparu, pourtant dans les faits, l’homme est toujours, du moins de façon officielle procureur de la République, près du tribunal de Première instance de Libreville. De quoi nous poser plusieurs questions. Où est passé André Patrick Roponat ? Est-il toujours en fonction ? Est-il toujours dans les petits papiers du CTRI, sinon pourquoi les nouvelles autorités semblent-elles vouloir promouvoir une autre personnalité ? L’affaire GMT a-t-elle eu raison de l’autorité des poursuites ?
Toutes ces questions en bon droit méritent d’être posées autant que ces suspicions levées à car ce silence et cette absence intriguent autant qu’elles interrogent.
