PMUG: en colère, les agents dénoncent leur clochardisation

Les agents en colère pendant leur sit-in dénonçant leur condition de travail

Libreville, le 22  janvier 2023 – (Dépêches 241). Dans une récente sortie, plusieurs agents du Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG), notamment les gérants des kiosques, ont tenu à manifester leur colère contre leur Direction qui continuerait à les clochardiser, malgré de nombreuses années passées au sein de la boîte.

C’est à la faveur d’un sit-in observé devant le siège social de leur entreprise à Libreville que les employés du PMUG, principalement les tenanciers des kiosques, ont fait entendre leurs voix, face aux traitements indignes que leur réserverait la Direction. Parmi les récriminations faites à leur administration, il y a la faiblesse, sinon l’absence des congés véritables, l’indigence des salaires et par-dessus tout, l’imposition du contrat de courtage fixé à 4%.

Pour les employés, ce contrat de courtage, fixé à 4% par leur Direction n’offre pas d’avantages sociaux, car il les transforme en personnes exerçant un métier libéral, donc tenues elles-mêmes de payer leurs impôts, leurs cotisations et autres prestations sociales sur les rémunérations perçues. « Nous n’avons rien. Nous ne bénéficions de rien », déplore Audrey Bounga, une gérante d’un kiosque, avant qu’un de ses collègues n’ajoute « Nous travaillons 10 ans, 20 ans sans bénéficier de repos. Et la commission de rémunération du PMUG se fixe à 4% depuis 30 ans ».

Ces conditions de travail indignes et inhumaines des agents du PMUG ne sont pas sans rappeler celles des autres travailleurs du secteur privé au Gabon. En effet, de nombreuses entreprises de la place continuent de briller par le non-respect des dispositions du code de travail en République gabonaise, esclavagisant ainsi leurs employés au nez et à la barbe des autorités compétentes qui  semblent souvent se montrer complaisantes, voire complices de cette maltraitance.

À l’heure de la préférence nationale et de la nouvelle vision que veut impulser le comité de transition pour la Restauration des Institutions (CTRI), ces agissements doivent de plus en plus être régulés pour ne pas dire réprimés par la loi. 

Joint au téléphone par notre rédaction pour tenter de faire la lumière sur cette situation, le service communication du PMUG n’a pas souhaité donner suite à notre sollicitation, préférant louvoyer sur la question. 

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