Libreville, le 12 Février 2023 – (Dépêches 241). Comme révélé, il y a quelques semaines par Jeune Afrique, Radio France Internationale vient à son tour de faire des révélations sur les démarches des Services Spéciaux décidés à récupérer plusieurs biens acquis, cédés ou hérités par Sylvia Bongo Valentin et son fils.
Acteurs centraux et majeurs du dernier septennat du dernier Président despote du Gabon, Sylvia Bongo Valentin son épouse et leur fils Noureddine Bongo sont depuis plusieurs mois écroués à la prison centrale de Libreville pour des faits entres autres de délits de contrefaçon et usage de sceaux de la République, contrefaçon et usage d’imprimés officiels d’une institution, falsification de la signature du Président de la République, remise et obtention des sommes indues, de complicité de détournements de fonds.
En détention préventive et en attente de leur procès, Jeune Afrique, Radio France Internationale (RFI) et maintenant Gabonreview, font état de ce que fréquemment, les deux anciennes fortes personnalités du régime d’Ali Bongo sont interrogées hors de la prison par des éléments de la Direction Générale des Services Spéciaux.
Ces exfiltrations et ces interrogatoires ont pour but, selon le média, de contraindre « The Chief of The Young Team » et sa mère de céder certains biens acquis indûment pendant leur règne. C’est en tout cas ce que soutient leur avocat. « Je sais que de nombreux biens composant le patrimoine familial ont été saisis ou confisqués, y compris des biens qui appartenaient depuis toujours à la famille de Sylvia Bongo, en tous cas avant 2018 », a affirmé François Zimeray dans une interview donnée à Jeune Afrique.
Le même média indique que ces opérations et auditions sont menées par le Chef des Services Spéciaux, le commandant Davy-Steve Yalis avec pour but de contraindre les deux prévenus à accepter de restituer certains de leurs biens immobiliers, au Gabon et à l’étranger. Et certains desdits biens auraient effectivement été restitués, souligne RFI. « Les militaires et des notaires sont là. Ils les forcent à signer des actes », prétend le média français.
Selon certaines indiscrétions, les comptes bancaires de la BGFI auraient été vidés et la propriété la Palmeraie dans laquelle résidaient Noureddine Bongo et sa famille aurait été cédée. Si la démarche du Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) reste noble, en ce qu’elle permet de récupérer une partie des fonds et des biens issus de la captation sauvage des richesses du pays, il convient de préciser et d’indiquer à l’opinion, l’affectation des fonds et des biens cédés par Sylvia Bongo et son fils Noureddine Bongo Valentin.
