Suspension et placement en résidence surveillée de 6 officiers de la Police Nationale : les dénonciations et suspicions de fraudes étaient donc fondées 

Bousculé et critiqué dans l’opinion Serge Hervé Ngoma Ngoma vient de prendre une décision forte ©montageDépêches 241

Libreville, le 28 Février 2024 – (Dépêches 241). Quelques jours après le tollé suscité par la publication des résultats du concours d’entrée dans les Forces de Police Nationale (FPN), plusieurs officiers ont été suspendus de leurs fonctions et placés en résidence surveillée. Ces derniers sont suspectés d’avoir corrompu les résultats finaux du concours de la Police Nationale. 

Les dénonciations et manifestations observées quelques jours après le publication officielle des résultats d’intégration des Forces de Police Nationale étaient donc légitimes et parfaitement fondées. C’est ce que donne à voir une décision prise le 26 février dernier, par le Commandant en Chef de la Police Nationale, le Général de Division Serge Hervé Ngoma Ngoma. 

Loin des menaces proférées par ce dernier par le truchement d’un communiqué de presse lu sur les antennes de la télévision nationale, lequel mettait en garde « les appels à la mobilisation et à la contestation sur les réseaux sociaux », c’est au contraire des sanctions prises contre des officiers et officiers supérieurs de la Police Nationale qui ont été prises par le Commandant en Chef. 

Ce dernier a acté la suspension et l’assignation en résidence surveillée des officiers concernés pendant une durée d’un mois. Il s’agit du « Lieutenant Colonel Meye M’owono Guy Sylvain , du Commandant Nzoghe Aboghe Ange Junior, du Commandant  Moussavou OUEDRAOGO Aicha P, du Commandant Manzou Nzikouet Linda, et des capitaines Manfoumbi Boussougou Arnoh, J et Diavou Mb’Bola Hurelle Prescilla », a-t-on pu lire. 

Ces officiers, certainement impliqués dans l’organisation du concours querellé « sont mis à la disposition de l’Inspection Générale des Forces de Police nationale pour enquête suite aux failles constatées  lors de l’organisation du concours d’intégration dans les Forces de Police Nationale et à la divulgation des documents confidentiels via les réseaux sociaux », précise en autres le document.  

Gageons toutefois que cette décision n’a pas pour seul objectif de calmer la clameur populaire et de noyer le poisson de façon insidieuse. L’enjeu de ces dénonciations est de mettre fin aux petits arrangements et rétablir de façon définitive les personnes qui au mérite ,ont satisfait aux exigences. Cela suppose donc que toutes ces personnes qui ont été admises de façon frauduleuse soient retirées des listes au profit de ces compatriotes méritants qui se sont distingués par leurs compétences et leurs aptitudes physiques.

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