Libreville: un élément des forces de l’ordre accusé de complicité dans l’assassinat d’un riverain 

Le corps de l’infortuné gisant au sol après avoir été poignardé © DR

Libreville, le 22 avril 2024 – (Dépêches 241). La capitale gabonaise vit depuis quelques semaines au rythme des faits de violence particulièrement saisissants, notamment ceux qu’il convient de subsumer sous la catégorie de crimes. Les semaines se suivent et se ressemblent dans Libreville : les crimes à l’arme blanche se perpétuent, sous le regard impuissant et médusé des populations. En cette matinée du 22 avril 2024, c’est un autre jeune compatriote qui vient d’être mortellement poignardé au quartier Cosmopark, dans le troisième arrondissement de Libreville.

Les populations du Grand Libreville commencent-elles à s’accommoder de la barbarie, des violences et des crimes de sang ? La question peut heurter par sa formulation, et pourtant c’est bien en ces termes qu’il convient de la poser aujourd’hui, tant les crimes et autres faits de violence ne cessent de connaître une croissance inquiétante.

Libreville s’apparente de plus en plus à une usine criminogène à grande échelle. Chaque jour, chaque semaine, des vies sont arrachées avec une facilité effarante et déconcertante sans que cela ne semble provoquer l’émoi chez les autorités. Ce 22 avril 2024, au quartier Cosmopark, un jeune concitoyen, la vingtaine d’années, vient d’être refroidi en étant mortellement poignardé à l’aide d’un couteau.

Si les crimes et autres violences connaissent une tendance haussière depuis la récente grâce présidentielle qui a vu de nombreux détenus être libérés, ce crime de Cosmopark interpelle par la nature du présumé assassin. En effet, selon plusieurs témoignages sur les lieux du crime, l’assassinat aurait été perpétré par un agent de la Garde Républicaine, aidé dans son forfait par son frère qui lui aurait passé le couteau qui a servi à porter l’estocade. « Le gars de la GR qu’on a bastonné là, il est revenu, il a donné le couteau à son frère il a dit tiens poignardez-vous », déclare quasiment en pleurs une jeune fille, vraisemblablement témoin de la scène.

Une situation qui vient remettre au goût du jour la moralité de nombreux agents de nos forces de l’ordre et les défaillances dans le processus de recrutement avant lequel une enquête de moralité est pourtant effectuée. Si les personnes qui doivent nous protéger et nous garantir un environnement délesté de violences et de crimes, sont les premières à en être les auteurs, que reste-t-il aux populations d’espérer d’elles ?

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