Dialogue National Inclusif : où sont passés les perdiems de la presse ?

Le silence des membres du gouvernement sur cette question intrigue ©Dépêches 241

Libreville, le 16 mai 2024 – (Dépêches 241). Seize jours après la fin du Dialogue National Inclusif qui s’est tenu du 2 au 30 avril dernier à Angondjé, les hommes et femmes de la presse demeurent en attente de leurs perdiems toujours impayés, malgré le service effectué avec un certain brio, reconnu par le Gouvernement. Une situation qui laisse désormais libre cours à des interprétations et fantasmes de tous genres.

Où sont passés les perdiems des journalistes présents au Dialogue National Inclusif ? Les experts des détournements des deniers publics auraient-ils décidé de faire main basse sur cette manne ? Qui a la responsabilité de payer cet argent ? Autant d’interrogations que se posent légitimement les professionnels de la presse aujourd’hui, au regard du silence intriguant du Gouvernement sur le sujet.

Les régimes se succèdent, mais les pratiques semblent vraisemblablement les mêmes. Le mutisme, l’incurie et le peu d’intérêt affichés et le mépris des hommes et femmes des médias sous l’ancien régime semblent avoir été importés dans cette période de Transition. Alors que tous les participants du Dialogue National Inclusif auraient reçu l’intégralité de leurs perdiems à la clôture de ces assises, les journalistes qui ont œuvré à retransmettre en temps et dans les détails toutes les étapes dudit Dialogue sont une fois encore les laissés pour compte.

Cette attitude n’est pas sans rappeler celle des tenants du régime Bongo-Valentin-PDG déchu, qui ne s’embarrassaient pas de réserver constamment aux professionnels des médias un traitement humiliant et dégradant. Toute chose qui tranche radicalement avec la vision du Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, lequel au lendemain de sa prise de pouvoir avait reçu la presse et reconnu ostensiblement qu’elle a toujours été clochardisée, et que sous son magistère, cette tendance devrait être inversée, car en tant que quatrième pouvoir, la presse aurait assurément un rôle important à jouer durant cette période de Transition.

Alors, comment comprendre que pour un événement inscrit dans la loi de finance 2024, donc budgétisé à près de 5 milliards, et pour lequel tous les autres participants auraient déjà reçu leur dû, les journalistes en soient toujours les laissés pour compte malgré le travail abattu et salué par le Gouvernement ? Le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, est-il au courant que deux semaines après la fin du Dialogue National Inclusif, les hommes et femmes des médias n’ont toujours pas reçu leurs perdiems ? Dans les faits, seules Murielle Minkue et Laurence Ndong respectivement, ministre de la Réforme des Institutions et ministre de la Communication peuvent répondre à ces questions.

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