Libreville, le 16 mai 2024 – (Dépêches 241). Protestant contre des supposés actes de tortures infligés à son épouse Sylvia et à son fils Noureddine à la prison centrale de Libreville, l’ancien Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba et ses deux plus jeunes fils, auraient décidé d’entamer une grève de la faim. En mesure de rétorsion, le Gouvernement de la Transition, par l’entremise de son porte-parole, a tenu à apporter un sévère démenti à ce qu’il qualifie de tentative de manipulation de l’opinion.
C’est avec stupéfaction que l’opinion apprenait le 14 mai dernier que l’ex Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba et ses deux plus jeunes fils, Jalil et Bilal, auraient décidé d’entamer une grève de la faim, en signe de protestation contre des supposés actes de tortures perpétrés à l’endroit de sa femme Sylvia Bongo et de son rejeton Noureddine.
Le Gouvernement de la Transition n’a donc pas tardé à réagir face à ce qu’il semble assimiler à de la manipulation et de l’intoxication de l’opinion par le clan d’Ali Bongo Ondimba. « Le gouvernement tient à préciser que l’ancienne Première Dame, Sylvia Bongo et Noureddine Bongo Valentin sont en détention dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours. Ils sont inculpés pour des faits d’une extrême gravité », a rappelé Laurence Ndong, porte-parole du Gouvernement, sur le plateau de la Première Chaîne de Télévision ce 15 mai 2024.
Poursuivant son œuvre de déconstruction de l’argumentaire des avocats d’Ali Bongo Ondimba, Laurence Ndong a ajouté que « le Gouvernement tient à affirmer avec force qu’ils ne subissent aucune forme de torture ou de mauvais traitements comme énoncé par leurs avocats (…). Madame Sylvia Bongo Ondimba a recours à ses avocats. On ne peut donc pas parler de séquestration. Par ailleurs, elle était au tribunal hier. Ces faits contradictoires démontrent clairement qu’il y a une tentative de manipulation de l’opinion publique, une volonté manifeste de faire pression sur la justice gabonaise et une intention claire de nuire à l’image des nouvelles autorités, ce qui est totalement scandaleux », pouvait-on entendre de la part du porte-parole du Gouvernement.