Libreville, le 16 mai 2024 – (Dépêches 241). Ce mercredi 15 mai 2024, un des zélateurs du régime Bongo-Valentin-PDG a lancé un mouvement politique. Dans un discours empli de gracieusetés hypocrites, Franck Joseph Nguema, ancien Ministre des Sports de l’ordre ancien, a indiqué qu’il entend au sein du mouvement Gabao « restaurer la dignité des Gabonais ».
Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux il y a 24 heures, l’ancien Membre du Bureau Politique du PDG parle d’un « plan pacifique pour restaurer la dignité des Gabonais ». Ce dernier admet donc qu’il a battu campagne et fait partie d’un régime qui avait fait perdre aux Gabonaises et Gabonais leur dignité. Régime au sein duquel il ne se serait pas fait violence pour y demeurer sans le coup de liberté du 30 août 2023.
Pour preuve, des vidéos de lui encore présentes sur le net sont depuis hier publiées par des compatriotes souhaitant lui rappeler son militantisme ostentatoire. On voit un Franck Joseph Nguema l’enthousiasme de la complaisance souhaiter « une victoire par KO au soir du 26 août du président Ali Bongo Ondimba ». Une façon de lui faire comprendre que les nouvelles aspirations qu’il veut faussement incarner ne rélèvent que du calcul et de la fumisterie politiques.
Dans son simulacre, « l’hypocrite en chef », visiblement à son aise dans ce rôle, pousse l’injure à son paroxysme en faisant siens des idéaux qui étaient aux antipodes des valeurs du régime qu’il a servi avec zèle. « Les idées de progrès de la société, de justice sociale, de partage équitable de la richesse, d’épanouissement des Gabonais et Gabonaises que j’ai en partage (…) se cristallisent et agissent désormais à travers le mouvement Gabao », a-t-il sans pudeur déclaré. Ces propos sortis de la bouche de cette personnalité politique sonnent à l’évidence comme une anomalie, une farce de mauvais goût.
Un Franck Joseph Nguema bien apprêté, pas du tout inquiété, assis, puis debout prêchant la vertu après avoir fait partie du clan du vice, et prétextant être l’homme providentiel du « Gabon Nouveau », sans avoir soldé les comptes de l’ancien Gabon. L’image est indécente, et elle dit tout. Elle dit tout, d’abord en indiquant que personne au PDG ne sera dans des conditions objectives de justice équitable appelé à répondre de ses actes. Elle dit ensuite tout sur la légèreté et le soupçon de connivence avec les nouvelles autorités de la Transition, lesquelles silencieuses regardent ces personnalités, sans coup férir, se régénérer et se donner un semblant de virginité politique.
La restauration du Gabon et de notre vivre ensemble pour se faire en convenance oblige assurément des anciens tenant du pouvoir un minimum de décence, de contrition mais surtout de la sincérité dans le processus d’expiation de leurs fautes. C’est-à-dire la remise en cause pertinente du facilisme par lequel trop d’insinuations se font faussement en vérité. Voilà qu’après la régénération indécente du PDG au nez et à la barbe du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Franck Joseph Nguema un affidé du régime Bongo-Valentin vienne créer un mouvement dénommé « Gabao » au sein duquel il prétend prôner des idéaux qu’il a naguère piétinés et galvaudés par complaisance et par concupiscence du temps de son appartenance à l’ordre ancien.
