Gabon: en entamant une grève de la faim, Ali Bongo ne montre-t-il pas qu’il a assez de force pour être jugé ?

Ali Bongo par son attitude fait-il démentir son incapacité supposée à comparaître ©DR

Libreville, le 16 mai 2024 – (Dépêches 241). Depuis quelques jours, il se susurre avec insistance que l’ancien Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, aurait entamé une grève de la faim pour protester contre des présumés actes de tortures perpétrés à l’endroit de sa femme Sylvia Bongo et son fils Noureddine. Si cette information est avérée, elle jetterait un sérieux doute sur l’idée très répandue jusqu’alors, selon laquelle, Ali Bongo Ondimba serait actuellement incapable de comparaître devant les tribunaux pour cause de son état de santé extrêmement fébrile.

Annoncée sur X ( ancien Twitter) mardi 14 mai dernier par le très informé Sébastien Nemeth, la présumée grève de la faim de l’ex Président gabonais viendrait mettre un terme aux nombreuses supputations défendant l’idée d’après laquelle son état de santé empêcherait tout procès contre ce dernier actuellement, au regard de sa santé désormais chancelante depuis son Accident Vasculaire Cérébrale (AVC) à Riyad en octobre 2018.

Pour cause, il serait désormais difficile d’expliquer à l’opinion comment une personne en capacité d’observer une grève de la faim, en se privant volontairement d’eau et de nourriture, pendant plusieurs jours, pourrait être incapable de se présenter à un procès pour répondre dès nombreux crimes qui lui seraient reprochés. Énoncé plus simplement, si Ali Bongo Ondimba est capable d’observer une grève de la faim, il serait également capable de comparaître devant les juridictions compétentes pour répondre de sa gestion présumée criminelle de ses 14 ans de magistère.

Un vœu très appelé par les Gabonaises et les Gabonais, au regard du chaos et de la gestion calamiteuse dont se seraient rendus coupables Ali Bongo Ondimba et ses affidés, pendant plus d’une décennie. Gageons que les nouvelles autorités du pays tirent toutes les conséquences de l’attitude du Président déchu , en envisageant désormais la possibilité de le faire comparaître devant les tribunaux afin qu’il réponde enfin des actes qui lui sont reprochés.

Une éventualité plus que possible vu que l’actuel président de l’Assemblée Nationale de Transition Jean François Ndongou par le biais d’une interview sur Radio France International (RFI) ne l’avait pas exclu. « Si les autorités judiciaires estiment qu’il faut ouvrir une enquête, je ne peux pas empêcher la justice de faire son travail », avait-il déclaré.

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