Libreville, le 17 mai 2024 – (Dépêches 241). Marie Madeleine Mborantsuo, ancienne Présidente de la Cour Constitutionnelle du Gabon aurait été épinglée dans une enquête menée par un consortium de plusieurs médias internationaux, indiquant que l’ex Patronne de la « Tour de Pise », nom attribué à la Cour Constitutionnelle sous son magistère de 32 ans, posséderait cinq appartements et 2 villas d’une valeur approximative de 4 milliards de nos francs. Toute chose qui remet en débat la moralité de plusieurs personnalités portées à la tête des hautes institutions dans les États africains.
« Dubaï unlocked », c’est le nom donné à l’enquête menée sur plusieurs années par un consortium de plus de 70 médias internationaux, dont le célèbre média français Le Monde, cité par nos confrères de Gabon Média Time (GMT). Une enquête qui aurait permis de mettre à nu les nombreux avoirs de Marie Madeleine Mborantsuo aux Emirats Arabes Unis. Telle une Nabab, l’ancienne Présidente de la Cour Constitutionnelle Gabonaise mènerait un train de vie particulièrement dispendieux à Dubaï, au regard des sommes évoquées par l’enquête pour acquérir ses appartements et ses villas dans ce pays de la péninsule arabique.
Dans un pays où la jeunesse semble être cruellement accablée par le manque d’écoles, de lycées et d’universités, où le seuil de pauvreté est particulièrement inquiétant, où le chômage connaît une explosion galopante, où les faibles infrastructures existantes périclitent, certains personnalités, proches de l’ancien régime, continuent d’être accablées par des révélations les unes plus scandaleuses que les autres en rapport avec des crimes financiers de haute envergure.
L’opinion se souvient encore de l’épisode de l’assurance maladie qui aurait été grassement payée par le Trésor Public Gabonais pour la famille de Marie Madeleine Mborantsuo et elle-même. Plus proche de nous, en août 2018, des juges du Parquet National Financier (PNF) en France avaient déjà ouvert une enquête sur Marie Madeleine Mborantsuo sur des faits supposés de « blanchiment et de détournements de fonds publics », rapporte le journal Le Monde.