Libreville, le 5 juin 2024 (Dépêches 241). Au lendemain du boycott lancé par les avocats de la défense pour dénoncer les violations des droits de leur client, les juges ont décidé de suspendre le procès, indique Radio France International. Selon nos confrères, les débats reprendront le 12 juin prochain.
Accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux en complicité avec un comptable connu sous le nom de Gérard Fanou, Brice Laccruche Alihanga pourtant excrément affaibli comparaît pour la troisième fois depuis sa sortie de prison, devant la Cour criminelle spéciale chargée de juger les personnalités qui avaient été écrouées dans le cadre de l’opération mains blanches, dénommée scorpion qui avait été initiée par les autorités fin 2019.
Ce procès qui a débuté ce lundi, a connu un premier coup d’éclat, lorsque les avocats de l’ancien Directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba, ont décidé de boycotter les audiences pour dénoncer la violation des droits de leur client. « Pour qu’une procédure soit équitable, il faut un minimum de respect des règles de procédure. « Nous avons assisté depuis l’ouverture de ces sessions criminelles à une parodie judiciaire, un cirque judiciaire dans laquelle on empêche à la défense de donner ses arguments et d’expliquer dans le seul but de donner des décisions déjà connues d’avance. Nous avons fait des études de droit, nous n’avons pas fait des études d’accompagnement à la mort » a souligné Anges Kevin Nzigou.
Toute chose qui a contraint les juges de la Cour criminelle spéciale à suspendre les audiences jusqu’au 12 juin. Affaibli par la maladie et les années de prison, Brice Laccruche Alihanga fait face depuis quelques semaines à la justice Gabonaise. Cette dernière selon ses avocats continuerait à être instrumentalisée en dépit de la restauration des institutions prétendument en cours dans le pays.
Pire, depuis hier, les juges font planer la menace d’une déconstitution des avocats de Brice Laccruche Alihanga quand bien même ces derniers se sont retirés de l’audience pour des raisons purement légitimes. « Le Président à la Police de l’audience ce qui lui permet d’organiser la prise de parole et d’organiser le calme et la sérénité dans le prétoire. Ça ne l’autorise jamais à interdire à une partie de prendre la parole pour donner ses arguments », soutient avec dépit Me Anges Kevin Nzigou.