Gabon: Murielle Minkoue accusée d’avoir falsifié plusieurs résolutions du Dialogue National 

La Ministre de la Réforme des Institutions a-t-elle perverti certaines résolutions du Dialogue National ? ©DR

Libreville, le 17 juin 2024 – (Dépêches 241). Dans un live fait hier dimanche sur sa page Facebook officielle, l’activiste Gabonais Bernard Christian Rekoula a fait des révélations pour le moins surprenantes. Pendant plus de 2 heures d’horloge, l’autre ancienne figure de proue du Copil Citoyen a clairement accusé Murielle Minkoue, Ministre de la Réforme des Institutions, d’avoir manipulé les résolutions des contributeurs de la commission politique, et de vouloir soumettre au Président de la Transition, des recommandations qui ne reflètent pas la pensée des commissaires.

Tel un séisme, les déclarations de Bernard Christian Rekoula ont eu une onde de choc retentissante au sein de l’opinion publique gabonaise, mais également au-delà. Dans un live de plus de 2 heures de temps, il a effectué un examen minutieux des recommandations du dernier Dialogue National Inclusif d’avril 2024, et est parvenu à une conclusion d’une extrême gravité. « Il faut qu’on arrête de se foutre des Gabonais, en faisant croire aux Gabonais que ce qui est présenté au Peuple actuellement, est l’émanation du Dialogue National, non », a-t-il d’abord fustigé.

Poursuivant son coup de gueule, Bernard Christian Rekoula a clairement indiqué que « Beaucoup de ce qui est présenté est l’émanation de Madame la Ministre de la Réforme des Institutions et de certaines personnes, peut-être le Comité d’organisation. Et c’est sur la base de certains faux qu’ils sont en train de travailler, qu’ils sont en train d’envoyer des éléments à l’Assemblée Nationale et autres. Et il faut que ça s’arrête, nous sommes partis au dialogue pour faire un travail sérieux, nous ne sommes pas partis au dialogue pour se moquer des Gabonais », pouvait-on l’entendre fulminer.

Si les propos de Bernard Christian Rekoula sont avérés, la bienséance voudrait que la membre du Gouvernement s’étant adonnée à une telle manœuvre rende le tablier, car on ne peut pas faire plus clair en termes de trahison. Soumettre au Président de la Transition des recommandations n’émanant pas de la volonté du Peuple est indéniablement un acte de haute trahison, qui ne saurait se tolérer en contexte de restauration des institutions, puisque cela consisterait à un jeu de duplicité vis-à-vis du peuple gabonais, mais également vis-à-vis du Président de la Transition, qui donnera quitus à une grossière imposture.

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