Ndong Obiang: « il faut avoir le courage d’aller chercher au PDG tous ceux qui ont commis des fautes pour les juger, pas seulement Sylvia et Noureddin » 

Jean François Ndong Obiang, actuel 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale ©DR

Libreville, le 27 Juin 2024 – (Dépêches 241). Dans une interview donnée à Radio France Internationale (RFI) il y a quelques jours, l’actuel 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale qui s’est étendu sur presque toute l’actualité brûlante de l’heure, a donné son avis sur la justice  qui tarde à s’implémenter au sein de la Transition. Pour François Ndong Obiang, les nouvelles autorités doivent sans complaisance et sans partialité juger toutes les personnalités de l’ancien régime qui se sont vautrées dans des malversations et actes ayant porté atteinte au crédit de la Nation. 

C’est un Jean François Ndong Obiang fidèle à son franc-parler et à son phrasé particulier qui s’est livré il y a quelques jours au micro de l’émission « l’Invité d’Afrique » animée par Christophe Boisbouvier sur RFI. Interrogé sur les mesures prises pendant le Dialogue National inclusif visant à poursuivre les anciens pédegistes et alliés, le Député a d’abord salué cette mesure des commissaires. « S’il y’a un ancien membre du PDG qui a commis des fautes, qu’il soit jugé », avant de s’éloigner de toute posture visant à faire peser sur certains pédegistes la menace de la justice et sur d’autres non « cela dit, il faut avoir le courage d’aller chercher ceux qui ont commis des fautes et des fautes graves pour qu’on les juge. C’est ce que le peuple attend. Là aussi, pas d’exclusion  », a-t-il averti.  

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Pour l’ancien Président de la Plateforme Alternance 2023, Sylvia Bongo et son rejeton ne doivent pas être les seuls à porter le fardeau des malversations financières dans ce pays. Il est de ce fait impératif pour le Parlementaire, que les anciens pontes du régime s’étant compromis soient poursuivis sans que l’on ne restreigne ces poursuites dans l’espace et dans le temps. « Sylvia Bongo doit être poursuivie pour ces faits parce que c’est flagrant. Tous les gens instruits savent ce qui s’est passé. Je veux qu’on mette de l’ordre partout pas seulement contre Sylvia et Noureddine Bongo mais contre tous ceux qui ont été  dans des malversations assez outrancières et périlleuses pour l’Etat Gabonais », a-t-il ajouté. 

Cette sortie du 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale tranche clairement avec l’une des mesures foncièrement discriminatoires secrétées par le Dialogue National Inclusif d’Angondjé en rapport avec le sort réservé aux PDGistes et leurs alliés. Des conclusions qui avaient préconisé des poursuites pour certains et pas pour d’autres au motif saugrenu qu’ils n’étaient plus aux affaires pendant le dernier septennat du Président déchu Ali Bongo Ondimba.

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