Samu Social: des ex agents à la légitimité douteuse tentent de barricader le siège en empêchant ainsi les humanitaires d’aller en intervention  

Le Samu Social est en proie depuis quelques temps à une campagne de dénigrement perpétré semble t-il par certains de ses ex agents © DR

Libreville, le 28 Juin 2024 – (Dépêches 241). Depuis plusieurs jours des individus réunis autour du collectif des anciens agents du Samu Social perturbent presque quotidiennement les activités du Samu Social de Libreville,  poussant le vice à son paroxysme en tentant d’empêcher les équipes de cette structure d’aller en intervention nocturne auprès des Gabonaises et Gabonais en détresse sanitaire et en danger de mort dans la capitale.

Violences, menaces à l’endroit du personnel et des malades, occupation illégale de l’entrée du Samu Social de Libreville, c’est en substance ces actes qui consomment amplement le délit de trouble à l’ordre que ce seraient rendus coupables depuis plusieurs jours déjà des compatriotes réunis autour d’un collectif se réclamant comme des ex agents du Samu Social. Ces derniers réclament des arriérés de salaires qui en réalité, ne concernent que la période d’ouverture du Samu Social Gabonais soit entre 2017 et 2018. Des arriérés de salaire qui leur sont dus non pas par le Samu Social mais par l’Agence judiciaire de l’Etat. 

Il convient de préciser que pour justifier ces actions aux relents de campagne de dénigrement et de diffamation contre les responsables du Samu Social Gabonais, les ex agents se prévalent d’une hypothétique décision de justice rendue en leur faveur au terme d’une procédure viciée en toute forme. Une procédure rendue en l’absence du Conseil du Samu Social, pendant laquelle le principe primaire du contradictoire n’a pas été respecté et donc en violation flagrante des droits de la défense. 

Si l’avocat du Samu Social a logiquement fait appel de cette décision qui consacre une énième fois les carences de notre système judiciaire, le décret portant création attribution et organisation du Samu Social Gabonais ne reconnaît comme le précise l’article 9 que « les agents publics permanents de la première et de la deuxième catégorie justifiant de compétences dans le domaine sanitaire et totalisant une ancienneté de minimum 3 ans », a-t-on pu lire. 

Dit autrement, aucune carrière n’est possible dans cette structure en ce que seuls des fonctionnaires et des agents de la main d’œuvre non permanente y sont autorisés d’un point de vue légal. Les différents contrats signés ça et là au Samu Social ne relèvent en réalité que de la fibre sociale et humanitaire de son responsable Wenceslas Yaba. Des éléments qui en droit ne peuvent justifier, ni laisser prospérer les prétentions de ces ex agents du Samu Social qui ne devraient simplement s’en tenir qu’aux procédures initiées par l’Agence judiciaire de l’Etat, seul organe étatique habilité pour le règlement des droits desdits employés au point de vue de la loi. 

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