Lutte contre l’insécurité: quid des patrouilles pédestres annoncées par Oligui Nguéma?

l’action des patrouilles pédestres et motorisées semble ne pas porter de fruit © DR

Libreville, le 8 juillet 2024 – (Dépêches 241). Il y a tout juste quelques jours, un crime odieux et crapuleux perpétré à Nzeng-Ayong Dragages, dans le sixième arrondissement de la capitale gabonaise, a provoqué l’effroi et la stupeur au sein de l’opinion. Une jeune fille, la vingtaine révolue, a été assassinée et mutilée telle une vulgaire charcuterie, remettant au goût du jour la problématique de l’insécurité galopante dans un pays en Transition militaire, et où des patrouilles pédestres et motorisées ont été promises par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema himself en avril dernier, afin de lutter efficacement contre ce phénomène.

Braquages, vols, viols et presque tous suivis de meurtres, voilà l’atmosphère lugubre qui règne actuellement au sein de plusieurs quartiers du Grand Libreville et ses environs. En effet, depuis quelques semaines, il n’est plus rare d’enregistrer jour après jour un acte odieux commis dans l’un des quartiers de la capitale gabonaise. 

Pourtant, le 16 avril dernier, le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait promis à grand renfort médiatique, de lutter contre l’insécurité et le grand banditisme à Libreville. « Cet accroissement de l’insécurité est une situation préoccupante que je ne tolère pas », avait fermement déclaré le Président de la Transition.

Le CTRI peine-t-il à faire reculer l’insécurité galopante dans le Grand Libreville ?

En octroyant un important don matériel aux Forces de Défense et de Sécurité, le Président de la Transition attendait de ces dernières qu’elles investissent les coins et recoins de la capitale pour faire reculer l’insécurité qui prend des proportions particulièrement inquiétantes ces derniers mois. «Vous venez de recevoir de nouveaux matériels. Inondez la ville de patrouilles motorisées et pédestres, y compris à l’intérieur des quartiers enclavés, car nous avons refait les voies secondaires. Je tiens à rappeler que la sécurité des personnes et des biens est une préoccupation majeure du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions », avait-il ajouté aux FDS.

ces moyens sont-ils utilisés à bon usage? © DR

Aujourd’hui, encore plus qu’hier, des questions se posent avec beaucoup de gravité. Comment comprendre qu’un pays en pleine Transition militaire, avec un couvre-feu depuis bientôt un an, connaisse une telle flambée de crimes ? À quand les patrouilles pédestres et motorisées annoncées depuis deux mois, mais toujours invisibles et sans impact dans nos quartiers ? Faut-il attendre plus de braquages, vols, viols et de meurtres pour que le Gouvernement s’emploie véritablement à éradiquer ces phénomènes ? Les Commandants en Chef des FDS négligent-ils les instructions du Président de la Transition ? 

L’opinion continue d’attendre des réponses à toutes ces interrogations et avec cette attente, le risque grandissant que les populations soient une nouvelle fois victime des crimes, agressions et autres actes de violence.

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