Libreville, le 1er août 2024 – (Dépêches 241). Alors que la question du Référendum constitutionnel prévu cette fin d’année continue de cliver la classe politique gabonaise et d’alimenter les débats au sein de l’opinion, Geoffroy Foumboula Libeka, 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de Transition appelle lui aussi, comme Marcel Libama, à attendre le contenu du projet constitutionnel, avant de se prononcer.
Dans un entretien récent accordé chez nos confrères de Gabon Media Time (GMT), l’ancienne figure de proue du Copil Citoyen, aujourd’hui 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, Geoffroy Foumboula a donné sa position sur la question du référendum de décembre prochain. En l’absence du contenu précis du projet de la future Constitution, il est vain, inopportun et démagogique de se prononcer aujourd’hui.
« Bon nombre de parlementaires de la Transition appellent à voter pour le OUI. Chose qui tombe sous le coup du non-sens en ce qui me concerne et que je trouve un peu démagogique, loin d’indexer les collègues, parce que nous avons la mission en tant que parlementaires d’éduquer. Il est question de restaurer les mentalités, et restaurer les mentalités des gabonais c’est de ramener nos compatriotes à la norme. La norme c’est de se prononcer en connaissance de cause », a-t-il d’abord laissé entendre chez nos confrères de Gabon Media Time (GMT).
Poursuivant son analyse sur la question du référendum, le parlementaire a ajouté « qu’on ne peut pas inviter des compatriotes à voter OUI ou NON pour une chose dont ils n’ont pas connaissance (…) beaucoup vont dire on invite à voter OUI pour soutenir le Président de la Transition. Dans le cadre du Référendum ce n’est pas le Président de la Transition qui est candidat, le candidat c’est la Constitution, c’est son contenu. Et c’est le candidat qui nous parle à travers son contenu, à travers ses différents articles. Mais le candidat qui est la Constitution, on ne le connaît même pas. Au nom de quoi peut-on voter pour une personne alors qu’on a même pas encore vu cette personne, alors qu’on ne la connaît même pas », s’est interrogé Geoffroy Foumboula au micro de GMT.
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Et de conclure donc « attendons que la Constitution soit soumise à notre appréciation encore plus pour nous parlementaires car ce texte va passer par le Parlement. Mais comment est-ce que nous-mêmes parlementaires, censés examiner ce texte, ne l’ayant pas encore entre nos mains, n’ayant pas encore procédé à son examen nous pouvons commencer à parcourir le pays pour dire votez OUI votez NON (…) attendons que la Constitution arrive pour ne pas paraître ridicule », a-t-il chuté.
Une sortie qui prend clairement le contre-pied de plusieurs de ses collègues et d’autres acteurs de la Transition, déjà en campagne pour le OUI ou le NON, sans préalablement avoir le contenu du projet constitutionnel.
