Gabon: les dessous de la mort trouble de la Blanche de Moabi 

Libreville, le 3 août 2024 (Dépêches 241). Depuis l’annonce du décès de Colette Kogou Mihindou, plus connue sous le sobriquet « la Blanche de Moabi » la toile Gabonaise est en émoi, et les spéculations autour des circonstances du décès de la célèbre Tiktokeuse vont bon train. Contacté par la rédaction de Dépêches 241, un membre de la famille qui a requis l’anonymat a tenu à apporter des précisions. 

Elle avait gagné les cœurs, grâce à ses vidéos pleines d’humour et d’énergie, dans lesquelles elle affirmait son attachement à ses valeurs culturelles. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Colette Kogou Mihindou connue sous le sobriquet, « la Blanche de Moabi », fille unique de ses parents, a rejoint l’Orient éternel, alors qu’elle n’avait que 26 ans. Depuis, la grande famille des influenceurs Gabonais pleure cette étoile filante dont le sourire faisait pâlir d’envie. Il ne passe plus une heure sans qu’elle ne reçoive les hommages de ses amis virtuels. Cet engouement s’accompagne cependant, de spéculations infondées autour des circonstances du décès de la jeune fille. C’est la raison pour laquelle, contacté par nos soins, un membre de la famille a tenu à apporter quelques éclaircissements. 

Le coup de fil énigmatique 

Contrairement aux informations distillées ici et là, tout a débuté dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 août. Ce soir là, la jeune femme qui résidait au quartier Bangos, decide aux côtés de son frère, d’accompagner son neveu malade, à l’hôpital Egypto. Alors que le patient reçoit tranquillement ses soins médicaux, Colette qui reçoit un coup de fil serait partie au quartier Awendjé en promettant à son frère de revenir le rejoindre à l’hôpital plus tard, afin de regagner le domicile familial ensemble. 

Seulement les soins médicaux de son neveu terminés, «La Blanche de Moabi» serait devenue injoignable, son téléphone mystérieusement fermé et indisponible. C’est finalement à 4 heures du matin que la famille apprendra sur les réseaux sociaux, le décès de la célèbre tiktokeuse qui serait survenue autour de 23h, d’après les médecins qui ont constaté la mort clinique de la jeune femme. 

Le début de la fin

Tout naturellement, les éléments de la Police Judiciaire et de la Police scientifique ont ouvert une enquête, dont les premières investigations, révèlent qu’en réalité, la dépouille de la jeune femme retrouvée à son lieu de travail, une lunetterie située au quartier SOTEGA dans le 2e arrondissement de Libreville, aurait été transportée à la Cinique SOS Médécins par trois individus pour l’heure non identifiés. Toujours selon les mêmes sources, elle aurait succombé à un étouffement consécutif à un incendie qui aurait nuitamment ravagé son lieu de travail. Fait troublant toutefois, «La Blanche de Moabi» qui se serait retrouvée prise au milieu des flammes dans la lunetterie, n’aurait aucune trace de brûlures. En revanche, les enquêteurs ont découvert des hématomes sur sa dépouille, preuve qu’elle aurait subi des violences. 

Autre fait troublant, le responsable de la lunetterie entendu par les OPJ avant d’être libéré, aurait affirmé que la jeune dame ne possédait pas les clés des bureaux. De quoi alors s’interroger. Comment a-t-elle fait pour entrer dans la lunetterie sans en posséder les clés ? Quelle est la personne qui l’a appelée lorsqu’elle était à l’hôpital Egypto ? Comment est-ce possible qu’elle se soit retrouvée au milieu d’un incendie mais qu’elle n’ait aucune trace de brûlures? Quelles sont les causes des hématomes observés sur son corps ? Pourquoi un de ses derniers interlocuteurs WhatsApp a supprimé les messages? S’agit-il d’un crime maquillé en décès accidentel ? Quelles sont les identités des 3 personnes qui ont déposé le corps à SOS Médecins ? La structure hospitalière a-t-elle pris soin d’enregistrer leurs identités ? 

Autant de questions auxquelles la famille souhaite avoir des réponses pour tenter d’apaiser sa peine, et préparer les obsèques de Colette Kogou Mihindou, cette jeune femme au coeur rempli d’amour, qui ne demandait qu’à s’épanouir en partageant sa joie de vivre.