SEEG: le britannique Aggreko menace de plonger définitivement Libreville dans l’obscurité si son ardoise de 15 milliards n’est pas épongée au 21 août 

Aggreko menace de plonger Libreville dans l’obscurité si le CTRI ne règle pas ses 15 milliards ©DR

Libreville, le 20 août 2024 – (Dépêches 241). Après quelques semaines de répit, les délestages intempestifs en électricité sont de retour dans le Grand Libreville. En cause cette fois-ci, la diminution drastique de la puissance de la centrale de 25 MW de la société britannique Aggreko, partenaire de longue date de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), pour non-paiement d’une enveloppe qui culmine autour de 15 milliards de FCFA. Pire, le partenaire britannique a brandi la menace d’arrêter définitivement la centrale, si l’entreprise para-étatique gabonaise ne venait pas à éponger sa dette d’ici le 21 août prochain. 

Déjà en proie à de très sévères difficultés structurelles et financières, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) connaît de grandes tribulations actuellement. Faisant face aujourd’hui à un vaste scandale de détournements des tickets EDAN par des serveurs informatiques non-autorisés, l’entreprise rencontre une autre difficulté à résoudre dans l’immédiat: son partenaire britannique Aggreko menace de plonger le Grand Libreville dans l’obscurité si sa dette de près de 15 milliards de francs CFA n’est pas soldée au 21 août 2024.

La société britannique pointe la négligence et le peu d’empressement de la SEEG à honorer ses engagements. « La dette est  passée de 9 millions d’euros le 1er octobre 2023 à  22, 9 millions d’euros 11 mois plus tard. Vous constaterez que seulement 3  paiements ont été effectués sur l’année 2024 en dépit des engagements pris par la SEEG, au mois de janvier 2024, de payer à la date d’échéance chaque facture  nouvellement émise. Il est également notable que l’engagement pris par la SEEG de  payer  l’intégralité de notre créance avant le 30 juin 2024 n’a pas été suivi d’effet », explique un récent courrier d’Aggreko.

Une menace qui inquiète sérieusement les populations de Libreville et ses environs au regard de la forte concentration humaine dans cette partie du pays, mais surtout par rapport à l’impact économique et financier que l’application d’une telle mesure pourrait engendrer. Nous y reviendrons.

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