Affaire Michaela Ngoua: libération de ses deux présumés meurtriers, une insupportable injure contre sa mémoire 

Les deux présumés meurtriers de la petite Michaela auraient été libérés sans avoir répondu de leur acte © Montage Dépêches 241

Libreville, le 27 août 2024 (Dépêches 241). Le 8 août 2023, les populations de Sociga, un quartier situé aux alentours de l’échangeur de l’ancienne Radio Télévision Gabonaise (RTG) faisaient la découverte macabre d’une jeune fille, nommée Michaela Dorothée Ngoua. Le 11 août, soit 3 jours plus tard, ses présumés meurtriers ont été interpellés par les éléments de la police judiciaire. Après leur récit glaçant en guise d’aveux, les présumés assassins, Chris Anderson Nounamou et son frère cadet Herwann Siadous avaient été placés à la maison d’arrêt de Libreville. Seulement, moins d’un an plus tard, les deux présumés criminels seraient désormais en liberté, profitant de la vie selon plusieurs témoignages, l’un en France et l’autre en Afrique du Sud. Une situation qui choque et provoque depuis plusieurs jours une importante vague d’indignations dans l’opinion.

Arrêtés le 11 août 2023 et passés aux aveux en mondovision pour le meurtre crapuleux perpétré contre Michaela Dorothée Ngoua, une jeune fille de 18 ans à l’époque, Chris Anderson Nounamou et son petit frère Herwann Siadous avaient été incarcérés à la prison centrale de Libreville. Seulement, d’après la famille et aussi plusieurs témoignages, les deux présumés meurtriers de la jeune fille seraient désormais libres, moins d’une année après les faits.

Une situation particulièrement difficile pour la famille de la jeune Michaela Dorothée Ngoua qui continue d’attendre le procès, alors que les assassins présumés de leur enfant seraient déjà en liberté, sans même avoir purgé leur peine. D’après plusieurs indiscrétions, le nommé Herwann Siadous aurait supprimé tous ses réseaux sociaux à la suite d’une vidéo le montrant en train de danser dans la ville de Rouen en France.

Si cette information se trouve vérifiée, elle jetterait un manteau encore plus sombre sur la justice gabonaise qui ne jouit pas déjà d’une image reluisante. Une justice déjà si gravement éprouvée avec l’affaire Webcorp ITP et celle des activistes qui en mondo-vision ont piétiné toute une institution. 

Un fait d’une extrême gravité qui, du reste, invite au questionnement. Qui est le juge ou le magistrat qui aurait signé l’Ordre de Mise en Liberté (OML) des ces présumés criminels ? Sur quelle base a-t-il pris cette décision ? Aurait-il eu la patte graissée pour volontairement vicier la procédure concernant ce dossier ? A-t-il reçu des ordres venant d’une quelconque personne extérieure ? Est-il normal qu’en pleine restauration de institutions on assiste à un spectacle aussi désolant de l’instrumentalisation de la justice gabonaise ? 

Toutes ces questions attendent des réponses claires du côté de la famille de la victime, mais aussi au sein de l’opinion toujours en quête de voir émerger la justice restaurée annoncée par les militaires au pouvoir, qui pour l’heure demeure un unique vœu pieux.

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