Libreville, le 27 septembre 2021 (Dépêches241). Plusieurs magistrats seraient, selon L’Union impliqués dans ce qu’il y a désormais lieu d’appeler l’affaire de falsification des documents administratifs de Brice Laccruche Alihanga. Le quotidien national dans sa parution du jeudi 23 septembre, fait état de ce que les conseils de l’ancien Directeur de Cabinet ont demandé à entendre les magistrats à l’origine de l’établissement d’un document produit en 2004 faisant de lui un Gabonais d’origine.
Traînants déjà à tort ou à raison un statut de fieffés corrompus, c’est là une affaire qui devrait davantage amener l’opinion à conforter la réputation presque non usurpée des magistrats Gabonais. Ces derniers sont en effet cités dans cette affaire d’obtention frauduleuse des documents administratifs dans laquelle le ministère public poursuit Brice Laccruche Alihanga.
Le mercredi 22 septembre dernier, la Cour de Cassation a finalement rendu son verdict en rejetant le pourvoi formé par Me Jean Paul Moubembe et Me Anges Kevin Nzigou, conseils de l’ancien président de la toute puissante Association des Jeunes Émergents Volontaires (AJEV). Souhaitant éviter un procès au pénal, leur tentative ne fut qu’un coup d’épée dans l’eau car, leur client l’ancien très proche collaborateur sera bien jugé tribunal correctionnel.
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Cette audience à la Cour de Cassation aura surtout été l’occasion de découvrir un fait isolé certes mais révélateur de l’état de notre système judiciaire. Il s’agit de l’implication supposée des magistrats de la République dans la matérialisation des éléments constitutifs de l’infraction de faux et usage de faux que Brice Laccruche Alihanga aurait consommé.
Il ressort des faits que , le journal l’Union, dans sa livraison de ce jeudi 23 septembre, indique que parmi les documents mis à l’index par le Ministère public figure un certificat de nationalité gabonaise qui aurait été produit en 2004. « Sur le document en question une mention indique que Brice Laccruche Alihanga est gabonais d’origine, alors que des renseignements font état de ce qu’il est né en France en 1980 d’un père et d’une mère française » souligne le média.
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Le quotidien national ajoute que « C’est pour faire la lumière sur ces faits que les avocats de la défense ont demandé d’entendre les magistrats à l’origine de l’établissement du document attaqué »,a-t-on pu lire. Des faits d’une extrême gravité qui mettent surtout en évidence les défaillances d’un système judiciaire visiblement à la dérive. Reste à savoir si la requête des conseils du « messager intime » va trouver grâce aux yeux de la cour et que les magistrats dont il est question seront entendus afin qu’éclate la vérité dans cette affaire.