Libreville, le 5 novembre 2024 – (Dépêches 241). La Direction générale des services spéciaux (DGSS) a récemment frappé un grand coup dans la lutte contre le trafic de drogue. Suite à une opération de longue haleine menée dans la capitale politique Libreville, les agents de la DGSS ont intercepté une importante cargaison de stupéfiants, estimée à une valeur de 200 millions de francs CFA. Ce coup de filet représente l’une des plus grandes saisies de drogue opérées dans le pays ces dernières années.
L’opération, minutieusement préparée, à permis de mettre aux arrêts 28 personnes, dont 8 gabonais et 20 nigérians, pour la plupart déjà bien connus des autorités judiciaires pour des faits similaires. Ces trafiquants une fois appréhendés auraient dénoncé la complicité de plusieurs cadres du secteur privé comme du secteur public, ayant une part active dans ce trafic. Au terme de ces enquêtes, les reconnus coupables s’exposent à une peine allant jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle et de lourdes amendes comme le prévoit le code pénal gabonais.
Le Ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi, dans une déclaration publique, a souligné que cette cargaison de drogue provient du Togo, dissimulée dans des ballots de friperie destinées à des personnes vivant sur le territoire national. « Nous avons été informés d’une pénurie de cannabis sur le territoire national et qu’une importante cargaison devrait arriver. C’est donc pour nous l’occasion de féliciter la vigilance des services de douane ainsi que tous les autres services ayant participé à cette opération », a-t-il déclaré.
Cette saisie, saluée par les plus hautes autorités, met en lumière la complexité de la lutte contre le trafic de stupéfiants au Gabon et notamment en Afrique. Dans un contexte où les réseaux criminels se sophistiquent pour contourner les dispositifs de sécurité terrestres , navals comme aériens, les autorités gabonaises réitèrent leur engagement à intensifier les contrôles et la vigilance, espérant ainsi endiguer un fléau qui affecte particulièrement la jeunesse.
L’article ne parle pas suffisamment des cadres gabonais du privé et du public impliqués dans cette affaire, c’est bien dommage. Ce sont eux qui donnent la force à ces trafiquants. Ils devront également être lourdement sanctionnés.