Libreville, le 13 novembre 2024 – (Dépêches 241). Le référendum constitutionnel prévu en ce mois de novembre 2024 continue de susciter débats et polémiques autour de son organisation. Après le montant global de 27 milliards alloués pour ce scrutin, voilà que des soupçons de corruption se font jour, à propos d’une certaine société civile qui aurait reçu la bagatelle de 200 millions de FCFA pour soutenir et défendre le OUI durant cette période de campagne électorale.
Selon plusieurs sources concordantes, 200 millions de francs CFA, c’est la somme qu’aurait reçu une frange de la société civile pour marquer leur soutien au OUI durant ce scrutin référendaire. Une manne financière qui aurait été accordée à la société civile en vue de rassembler davantage de leaders derrière l’opinion du OUI. Seulement, le partage inégal de cette bourse aurait fini par faire des frustrés et engendrer des fissures au sein de cette éphémère alliance de circonstance. « Nous avons été mobilisés pendant des semaines, mais rien n’a été distribué à la base, pas même un simple tee-shirt ou les kits promis pour la sensibilisation », a déclaré très frustré un participant de cette entente.
Une situation qui vient remettre en question la crédibilité et l’intégrité de tout le processus électoral du référendum à venir, partant du fichier électoral contesté par plusieurs acteurs politiques et ceux de la société civile, car hérité du régime déchu, à la mise à disposition inéquitable des moyens techniques, logistiques et financiers des deux camps, où il est clairement possible d’observer en cette période de campagne électorale une forte mobilisation de l’appareil étatique en faveur du OUI, au détriment de rien pour le camp du NON.
Cette situation vient surtout rappeler l’éthique et la moralité de certains leaders politiques, associatifs et syndicaux, toujours guidés par l’opportunisme et le besoin de s’enrichir facilement, sans véritablement jamais penser à l’intérêt supérieur du Gabon.