Libreville, le 20 novembre 2024 – (Dépêches 241). Selon certaines sources bien introduites, habituées et familières des salons feutrés du Palais de bord de mer, une conspiration vile et séditieuse serait en préparation contre l’ancien Ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, dans le but de le faire taire en raison de ses postures politiques assumées et des actes de dénonciations des errements et agissements anti républicains des autorités de la Transition.
Sommes-nous en train de replonger périlleusement et dramatiquement dans les mêmes pratiques autoritaristes et autocratiques du régime déchu ? Les nouvelles autorités de la Transition sont-elles en train de jeter par la poubelle les promesses d’une espérance de démocratie véritable ? C’est en bon droit des questions que l’on peut légitimement se poser, au regard des éléments de la plainte avec constitution de partie civile déposée contre X ce jour, au parquet de la République, par le Président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), Hervé Patrick Opiangah.
Faits avérés ou déclarations mensongères ?
Ladite plainte fait état des révélations qu’aurait fait un agent de la Garde Républicaine à l’ancien membre du Gouvernement sur une réunion secrète tenue dans une résidence privée par « des hautes personnalités et des dignitaires de la République », à l’effet de « comploter contre moi et monter divers stratagèmes dans le but de m’accuser des infractions d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, notamment des crimes ou délits contre la sûreté extérieure ou intérieure de l’Etat », souligne la plainte.
Au regard de la gravité des faits, l’ancien membre du Gouvernement, du reste proche du CTRI, a décidé de porter plainte contre l’agent à l’origine des révélations, afin de faire la lumière sur cette affaire et de délier le vrai du faux. L’objet de la plainte d’Hervé Patrick Opiangah semble avoir pour but de confondre l’intéressé pour découvrir si ces faits ont été allégués de bonne foi et ou de mauvaise foi.
Règlement de comptes politique?
Toute chose qui invite à des interrogations. Pour quel motif veut-on faire taire Hervé Patrick Opiangah ? Gêne t-il aux entournures ? Ce prétendu complot vise-t-il à lui faire payer son positionnement politique et son indépendance ? Il convient toutefois de préciser que récemment, comme le commande les convenances démocratiques, Hervé Patrick Opiangah avait opté pour le NON lors du dernier référendum constitutionnel. Quelques mois auparavant, ce dernier avait porté plainte pour haute trahison contre l’Etat dans l’affaire Webcor ITP. Est-ce pour cela que des complots sont ourdis contre sa personne, alors que le Président de la Transition himself a insisté sur l’importance de respecter le choix de chacun en déclarant que le « OUI ou le NON ne doit pas nous diviser ?
Violation des libertés fondamentales par les nouvelles autorités ?
Il convient de préciser qu’en posant ces actes Hervé Patrick Opiangah a agi en citoyen responsable et républicain. La plainte dans l’affaire Webcor ITP a été posée en considération de l’article 27 de la nouvelle Constitution qui nous enseigne que « Chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie. Il se doit de respecter et de défendre le patrimoine national et les biens publics (…) ». Dans la même veine, son positionnement politique récent répond au droit que lui confèrent les libertés fondamentales consignées dans la Loi Fondamentale en son article 13 qui précise que « Les libertés de conscience, de pensée et de libre pratique de la religion et de culte sont garanties à tous ».
En attendant que la plainte produise ses effets juridiques, tout porte à croire qu’Hervé Patrick Opiangah gêne visiblement aux entournures et qu’on veuille visiblement lui faire payer ses choix politiques et sa volonté de révéler à la face de l’opinion les errements et les attitudes condamnables des autorités de la Transition qui avaient pourtant fait la promesse de mettre un terme à toutes les pratiques du régime ancien. Des mêmes sources indiquent qu’une interdiction de quitter le territoire aurait été délivrée contre Hervé Patrick Opiangah sans que lui soient notifiées les raisons de cette mesure exceptionnelle.
Ces accusations contre HPO interpellent : s’agit-il d’une réelle menace à la sécurité de l’État ou d’une manœuvre politique pour faire taire une voix critique ? Dans tous les cas, la transparence et le respect des droits sont essentiels pour préserver la crédibilité des institutions.