Libreville, le 20 novembre 2024 – (Dépêches 241). Il y’a quelques jours, à l’occasion des débats organisés par la Haute Autorité de la Communication (HAC) en rapport avec le référendum, l’acteur politique Mouangue Mbanding a soutenu que le Gabon n’a pas été libéré le 30 août 2023, c’est plutôt Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel Président de la Transition qui s’est libéré en profitant du coup d’Etat, de l’emprise de Sylvia Bongo Ondimba.
Depuis le coup d’Etat militaire perpétré par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI ), les militaires ont fait émerger dans l’opinion un vocable, à l’effet de retirer à leur acte illégal la connotation criminelle qui le caractérise. C’est ainsi que le coup d’Etat militaire est devenu « Coup de Libération ».
En faisant l’apologie de ce vocable, les militaires au pouvoir ont voulu asseoir dans l’opinion l’idée recevable née du fait que les populations ont été libérées du joug et de l’autocratie d’un régime tyrannique et criminel, symbolisé par le pouvoir Bongo-PDG. Les scènes de liesse des populations dans les rues célébrant le coup d’Etat sont venues crédibiliser cette approche.
Seulement, à l’épreuve du temps et à la lumière des agissements du CTRI, l’omniprésence persistante du PDG est perçue par les populations comme une trahison. Une population qui ne comprend pas que le pseudo libérateur puisse gouverner avec les anciens bourreaux du peuple. C’est en ce sens que plusieurs gabonais ont commencé à remettre en cause la crédibilité du vocable « coup de Libération ».
C’est dans ce même esprit que s’inscrit Victor Mouang Mbanding, qui lui, va plus loin en estimant que seul le Général-Président s’est libéré de ses anciens patrons devenus pour lui des bourreaux. « Je remercie Oligui de s’être libéré de l’oppression de Mme Sylvia Bongo. C’est celle-là, la véritable libération », a d’abord lancé l’opposant avant d’ajouter « Le Gabon n’a pas été libéré. De quoi a-t-il été libéré ? La libération c’est celle du Général Oligui Nguema contre Sylvia Bongo et son fils car un homme ne pouvait autant être soumis à une femme comme on le voyait », a-t-il conclu.