
Libreville, le 21 janvier 2025 – (Dépêches 241). Convoqué hier pour des faits supposés de malversations financières, Mays Mouissi ancien ministre de l’Economie a été auditionné par la Commission Nationale de la Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). 6 heures, une durée de l’audition qui dénote en outre de la complexité de l’affaire et qui pourrait crédibiliser l’idée qu’ils pèseraient effectivement des malversations financières sur l’ancien activiste.
6 heures! C’est le temps passé par Mays Mouissi dans les locaux de la Commission Nationale de la Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) hier. L’actuel ministre de l’Environnement et du Climat a été entendu plusieurs heures en raison des soupçons de malversations financières qui pèsent sur sa personne, tel que révélé par le courrier de la CNLCEI envoyé au procureur de la République. « J’ai l’honneur de vous informer que la commission vient d’ouvrir des procédures contre les personnes citées ci-dessous pour suspicion de détournements de deniers publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts », indiquait la convocation.
Selon une source présente sur place, l’ancien ministre de l’Economie et des Participations est arrivé vers 10 heures au siège de la Commission Nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. Il a quitté les lieux à 16 heures. Si d’aucuns ont tôt fait de parler d’une simple convocation de routine , le temps passé par l’ancien activiste dans les locaux de cette institution battent en brèche cette présomption. Il est évident qu’on ne peut être entendu pendant 6h d’horloge pour de simples formalités.
Si rien n’a filtré de la teneur des sujets évoqués durant l’audition, à en croire plusieurs certaines sources, la Commission Nationale de la Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), viserait certains biens acquis en quelques mois seulement par le membre du gouvernement. Le nom de Mays Mouissi a également été cité dans l’affaire de la centrale flottante Karpowership. L’une des clauses de ce contrat réservait, par exemple, de façon incompressible la charge à l’État gabonais de fournir le fuel pour permettre aux bateaux de générer l’électricité.
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L’ancien DG de la SEEG aurait en effet balancé contre l’actuel membre du gouvernement. Auditionné par la Direction générale des Recherches (DGR), Joël Lehmann Sandoungout aurait affirmé avoir signé des contrats douteux sous la pression de trois membres du Gouvernement de Transition, à savoir Jeannot Kalima, ancien Ministre de l’Energie, Mays Mouissi, ancien Ministre de l’Economie et Charles Mba, actuel Ministre du Budget et des Comptes Publics. Les signataires de ce contrat auraient été motivés par des gains personnels versés sous forme de rétro commissions.