Procès en faux de BLA: les magistrats impliqués dans la falsification des documents seront-ils entendus ?

Brice Laccruche

Libreville, le 1er octobre 2021 (Dépêches 241). C’est la question hautement importante qui légalement devait se poser dans cette affaire entre l’Etat gabonais et l’ancien directeur de cabinet du président de la République. Alors que les débats pendant le pourvoi en cassation formé par les conseils du « messager intime », ont révélé que des magistrats avaient produit un document prétendument frauduleux, l’opinion se demande si pendant le procès en correctionnel qui suivra, lesdits magistrats seront entendus avec pour objectif de délier le vrai du faux de cette affaire et  de faire asseoir ou non la culpabilité de Brice Laccruche Alihanga.  

Le quotidien L’Union dans sa parution du 22 septembre 2021 avait jeté un pavé dans la marre concernant l’affaire d’obtention frauduleuse de documents administratifs par Brice Laccruche Alihanga. Le quotidien pro gouvernemental relatant ainsi les conclusions de l’audience auprès de la Cour de Cassation au terme de laquelle, le pourvoi a été rejeté, faisait état de l’implication supposée des magistrats de la République dans la falsification prétendue des actes ayants conduits le collaborateur du Chef de l’Etat devant les tribunaux. 

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« Le certificat de nationalité gabonaise produit en 2004 indique que Brice Laccruche Alihanga est gabonais d’origine, alors que des renseignements  font état de ce qu’il est né en France en 1980 d’un père et d’une mère française ». C’est là une des incohérences ayant conduit les conseils de Brice Laccruche Alihanga que sont Me Anges Kevin Nzigou et Me Jean Paul Moubembe à demander à entendre les magistrats qui ont produit le certificat de nationalité gabonaise produit en 2004 mis à l’index par le Ministère public. 

Comment Brice Laccruche Alihanga né de parents blancs est subitement devenu gabonais d’origine comme le mentionne le document querellé,  « C’est pour faire la lumière sur ces faits que les avocats de la défense ont demandé d’entendre les magistrats à l’origine de l’établissement du document attaqué » indique le quotidien national. Reste à savoir si cette requête va trouver grâce aux yeux des juges qui devront alors interroger leurs collègues et mettre à nue une vérité de la Palice. Celle du penchant des magistrats gabonais pour la corruption et la compromission. 

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Dans tous les cas, ce procès en correctionnel du messager intime est très attendu, tout comme l’opinion a hâte d’avoir la version des magistrats si tant est qu’ils soient vraiment impliqués car, selon certaines analystes, avec la justice gabonaise toutes les machinations sont envisageables, pour atteindre un objectif « noyer son chien qu’on accuse de rage ».  

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