
Libreville, le 5 Février 2024 – (Dépêches 241). Un gabonais connu sous le nom de Novelas Overmax aurait été arrêté par les forces de l’ordre pour avoir dénoncé les délestages récurrents et l’inactivité d’un groupe électrogène de relais au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL). Des pratiques qui ne sont pas sans rappeler celles du régime déchu, de qui les Gabonais ont supposément été libérés.
Est ce là le schéma que devrait être la vie sous la régime militaire du Général-Président Brice Clotaire Oligui Nguema ? Sommes nous condamnés à être bâillonnés, intimidés quand bien même nos dénonciations sont légitimes ? La liberté d’expression déjà violée et piétinée sous le régime d’Ali Bongo le sera-t-elle encore plus sous le règne annoncé de son sécurocrate Brice Clotaire Oligui Nguema ?
Ce sont là des questions qui émergent après qu’un compatriote ait fait l’objet d’une arrestation pour avoir légitimement exprimé son ras le bol, comme plusieurs Gabonais, sur les questions des délestages indécents et récurrents que subissent impuissantes les populations du Grand Libreville et ses environs.
Dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux, Novelas Overmax s’est indigné des conditions d’accueil de certains compatriotes assis à même le sol le soir en pleine coupure d’électricité de la SEEG au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville plongé dans le noir du fait de l’inactivité d’un groupe électrogène. Ce dernier a donc interpellé les autorités sur les dangers d’une telle situation en prenant exemple sur les patients qui sont en soins intensifs et sous assistance respiratoire.
S’indigner en République Gabonaise, un crime sous le CTRI ?
Ce coup de gueule dont l’échos a été important a même conduit à une descente des ministres de l’Énergie et de la Santé au CHUL où la défection du groupe électrogène a bien été constatée. Quel est donc le crime commis par Novelas Overmax, si ce n’est celui de dénoncer une situation légitime et connue de tous ? Ce compatriote est-il un criminel ? Sans l’intervention rapide de l’équipe technique, contrainte de réagir en raison de la vitalité de Novelas Overmars, il est évident que nous aurions pu enregistrer des pertes en vie humaine.
Une arrestation qui a du reste indigné plusieurs personnalités dont la Député de la Transition Elsa Rituelle Boukandou. « Novelas Overmax n’est pas un criminel », a-t-elle sèchement écrit. Même son de cloche pour Geoffroy Foumboula Libeka « Informé de l’arrestation d’Overmax hier du fait d’avoir dénoncé des coupures à la faveur d’une vidéo au sein de du C.H.U.L. C’est inadmissible pour une sortie légitime », s’est-il indigné.
Ces méthodes, au demeurant traumatisantes et antirépublicaines ne sont pas sans rappeler celle du régime déchu, vomi et critiqué pour sa propension à violer les droits fondamentaux et diffuser la peur chez les compatriotes. Une attitude inconsciente dans un contexte particulier où les Gabonais seront invités dans quelques semaines à choisir leur nouveau Président tout en se rendant compte que ce dernier va certainement perpétuer les anciennes méthodes des dirigeants dont les populations ont supposément été libérés.