Gabon: l’usine du camerounais Foberd inaugurée, la Holding du Gabonais HPO employant de milliers de compatriotes toujours sous scellés 

Le Président de la Transition inaugurant une usine de la filiale de Foberd pendant que 5000 compatriotes périssent dans la misère du fait de la fermeture de la Holding HPO et Associés ©Montage Dépêches 241

Libreville, le 11 Février 2025 – (Dépêches 241). Le 6 février dernier, le Président de la Transition et sa suite ont inauguré la nouvelle usine Coco-Cola de la société Sofavin, filiale du groupe camerounais Foberd. Une inauguration en grande pompe avec strass et paillettes, pendant que de l’autre côté, la Holding HPO empire et fierté d’un Gabonais, en l’occurrence Hervé Patrick Opiangah, reste toujours fermée et sous scellés, en raison d’une procédure judiciaire qui n’avait pas vocation à produire des effets juridiques sur ses entreprises. 

Du temp du règne d’Omar Bongo et même durant le magistère de son fils Ali Bongo Ondimba, des critiques et avis ont souvent émergé sur cette habitude invraisemblable qu’à le Gabon de combattre et pourfendre ses propres enfants, pour faire la part belle aux étrangers qui ont trouvé en notre pays, une terre d’hospitalité et pour certains de richesses. 

Après la légion étrangère sous Ali Bongo Ondimba et son conglomérat de Gabonais de fraîche nationalité, qui ont du reste tous quitté le Gabon après avoir accumulé biens et richesse, après les collégiens de la Young Team mis en avant au détriment d’autres Gabonais, voilà que sous le régime militaire dont l’une des missions était entre autres de redonner aux Gabonais leur dignité et de se réapproprier leur économie, s’englue dans les mêmes entorses et aberrations.

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Le jeudi 6 février 2025 dernier, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a inauguré la nouvelle usine Coca-Cola de la Société Sofavin, filiale du groupe camerounais Foberd, située à Owendo, dans le Grand Libreville. En compagnie de plusieurs membres du Gouvernement, c’est avec fierté que le Général-Président a coupé le ruban et dévoilé la plaque commémorative de cette usine d’un groupe étranger qui a fait les choux gras de la presse avec un scandale de vente de produits supposés impropres à la consommation. 

Pendant ce temps, la Holding HPO, du nom du capitaine d’Industrie Hervé Patrick Opiangah est toujours fermée et scellée depuis le 21 novembre 2024, en conséquence d’une procédure judiciaire inique sans ce que cela n’émeuve le Président de la Transition et les membres du Gouvernement, nonobstant le sort réservé aux 6500 employés qui depuis plusieurs mois, sont livrés à l’extrême précarité du fait de cette  flagrante injustice. 

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Le moins que l’on puisse dire c’est que voir le Chef de l’Etat et sa suite aller inaugurer l’usine d’un industriel étranger tout en laissant périr la holding d’un compatriote qui s’est construit sans avoir à se servir dans les caisses de l’Etat, donne à penser, en ce qu’elle traduit, au moins sur le plan symbolique une chose. Le maintien au sein du nouveau régime, copie d’ailleurs des précédents, de cette propension qu’a l’Etat à combattre et à atrophier ses propres enfants tout en se réjouissant sur le réussite sur son sol de l’étranger. 

Un manque d’élégance, de hauteur et de grandeur qu’a notre Etat de s’enorgueillir de la réussite des siens, préférant célébrer autrui en regardant avec un zeste de perfidie, l’effondrement de la réussite de son fils qu’il a pourtant lui-même engendré. Désœuvrer 5000 gabonais et famille pour des raisons politiques et égoïstes est une honte. Et c’est là en définitive, l’une des raisons de la tragédie gabonaise.

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